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Le Sytral accélère son verdissement : il va investir 200 millions d’euros dans des bus électriques, à gaz ou à hydrogène

La transition écologique a un prix. Finis (ou presque) d’ici quelques années les bruyants bus diesel polluants. A partir de 2020, le Sytral, l’autorité organisatrice des transports de l’agglomération lyonnaise remplacera progressivement les bus du réseau TCL par des véhicules propres : électriques, à gaz, mais aussi fonctionnant à l’hydrogène.

Depuis 2013, le Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral) a testé les différentes offres sur le marché en matière de transports verts.

Ces tests ayant été concluants, le Sytral a décidé de sauter le pas et de verdir non pas totalement, mais pour une bonne part, d’ici six ans, l’ensemble de sa flotte de surface.

Cette démarche pour bénéficier dans le Grand Lyon d’une flotte plus propre a un coût, plutôt lourd, d’ailleurs : 200 millions d’euros.

Un quart des voyages réalisés en trolleybus

Le Sytral bénéficie il est vrai déjà d’un important parc de trolley (130 au total) de facto déjà électrifiés : ils représentent déjà 25 % des voyages réalisés sur le réseau.

Un vaste chantier de rénovation de ces trolley va ainsi être engagé au coût de 120 000 à 160 000 euros par trolley.

Dans le même temps, le Sytral va également acquérir une vingtaine de trolleybus nouvelle génération pour équiper la ligne C13, qui passera en trolleybus articulé dès 2020. Ce qui permettra d’augmenter la capacité de la ligne de 50 %.

Le Sytral possède actuellement 800 bus thermiques, c’est-à-dire fonctionnant au gasoil.

Cette démarche va débuter avec le remplacement progressif des bus du réseau TCL par des véhicules électriques rechargeables en dépôt ; et ce, à partir de 2020.

Dès la fin 2020, la ligne C16 sera la première ligne entièrement exploitée avec des bus 100 % propres.

A l’horizon 2022, les véhicules thermiques des lignes C6, 19, 25 et 38 seront eux aussi remplacés par ces trolleybus nouvelle génération dotés d’une batterie ne nécessitant que la présence de 60 % d’électrification de la ligne ; viendront ensuite ceux des lignes C5 et C25 en 2024.

Pour remplacer les bus thermiques, la technologie hybride n’a pas donné satisfaction car encore trop polluante : ce sont les bus électriques rechargeables en dépôt qui ont été privilégiés.

On trouvera enfin des bus fonctionnant au GNV (gaz naturel) : quatre des neuf dépôts vont pouvoir accueillir de tels bus fonctionnant au gaz.

L’hydrogène aussi

La technologie hydrogène pour laquelle la région Auvergne-Rhône-Alpes se veut en pointe n’a pas été oubliée.

Une expérimentation de cette technologie sera ainsi effectuée sur la ligne Zi6 qui relie la place Jean Macé à Saint-Fons. Les bus seront rechargés à la station de distribution d’hydrogène de la Compagnie nationale du Rhône, actuellement située sur le port Edouard Herriot.

Au final, en 2025, suite à ces investissements, 80 % des déplacements du réseau TCL se feront en mode propre. Il ne restera plus qu’à effectuer un dernier effort pour les 20 % restants… C’est pour beaucoup, la technologie qui a le plus d’avenir : pour la suite, l’hydrogène, via la pile à combustible s’imposera peut-être alors d’elle-même.

Il faut savoir que selon les études actuelles, les transports en commun sont à l’origine de 3 % de la pollution de l’air dans la Métropole lyonnaise.

Au passage, en 2025, près de 2 millions de litres de gasoil seront alors économisés avec cette conséquence : moins de micro-particules dans l’air , mais aussi moins d’importation de barils de pétrole. Bon pour la balance commerciale…