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Logement : les trois nouvelles aides pour les salariés

Action Logement lance trois nouvelles aides pour les salariés. Elles découlent des sept mesures qui avaient été annoncées en janvier dernier dans le cadre du Plan d’Investissement Volontaire (PIV), avec une contribution supplémentaire de cet organisme de 9 milliards d’euros sur cinq ans. Ces mesures apportent des solutions à la problématique de la mobilité et du logement des travailleurs dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Première solution : Faciliter l’accès au logement pour favoriser l’emploi

Il s’agit d’une prime à la mobilité pour les salariés modestes d’un montant de 1 000 €. Ainsi, qu’il démarre un nouveau contrat de travail ou qu’il soit déjà en poste, deux conditions s’imposent au salarié pour bénéficier de cette aide. Premièrement : le déménagement doit réduire le temps de trajet entre son domicile et son travail à moins de 30 minutes. Cela, lorsque le salarié se déplace en véhicule individuel. S’il utilise les transports en commun, cette contrainte de temps disparaît. Deuxièmement, la prime est réservée aux seuls salariés dont le revenu net fiscal mensuel n’excède pas 1,5 Smic pour une personne seule. Peu importe le type de contrat (CDI, CDD, apprentissage, intérim ou alternance), sont concernés:

  • les salariés dans une entreprise du secteur privé, hors secteur agricole
  • toute personne en situation de retour ou d’accès à l’emploi

Par ailleurs, pour Action Logement, l’objectif est d’accompagner les salariés dans leur mobilité résidentielle et professionnelle, d’aider les jeunes actifs, les salariés précaires ou en situation de mobilité. De plus, pour Pascal BLAIN, Directeur régional Pôle Emploi Auvergne-Rhône-Alpes, cette mesure est particulièrement importante dans les endroits où il est difficile de se loger. C’est le cas notamment à Lyon et dans la Haute-savoie. Nicolas BONNET, Directeur régional Action Logement Aura, parle d’un constat partagé sur la problématique du besoin de main-d’oeuvre dans ces régions. « Action Logement se porte garant pour le salarié qui se déplace et si le logement n’est pas décent, on peut financer sa rénovation » ajoute-t-il.

Il faut rappeler que Pôle Emploi et Action Logement ont signé une convention il y a deux ans, pour réfléchir à la question de mobilité et de logement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. De ce fait, cette solution s’ajoute aux autres aides que Pôle Emploi met en place pour faciliter la mobilité des demandeurs d’emploi. Par conséquent, contribue à réduire le nombre de chômeurs dans la région. « L’idée de la convention, c’est de dire, quand quelqu’un va se déplacer pour reprendre un emploi, on lui dit, on peut vous aider sur le logement grâce à Action Logement… Cela va réduire les délais de recrutement, mais aussi aider les entreprises à embaucher  » explique Pascal BLAIN.

Depuis l’effectivité de cette mesure, 65 dossiers sont en cours d’instruction dans la région. Faisant de la région, la première à pouvoir bénéficier du Plan d’Investissement Volontaire  en matière de mobilité et de logement.  » Mon objectif est de pomper les 100 millions avant que les autres régions ne s’y mettent » Confie Pascal BLAIN. Cette dernière devient pour l’instant, la primeur de l’action par rapport au reste du pays. Soit au total tout le budget alloué.

Deuxième solution : contribuer à l’isolation des logements des salariés

Logement : trois nouvelles aides pour les salariés proposé par Action Logement » Dans toute la zone Auvergne-Rhône-Alpes, on sait qu’il y a des problématiques très forte d’isolement des logements. C’est un dispositif exclusivement dans les zones détendues notamment B2 et C » explique Nicolas BONNET. En effet, il s’agit d’un coup de pouce à l’ensemble des salariés du secteur privé non-agricole, les propriétaires bailleurs lorsqu’ils sont locataires ou les salariés propriétaires occupants. Concrètement, il s’agit d’un package de financement permettant d’engager des travaux d’isolation thermique de leur logement (isolation des murs ou isolation des combles et planchers), le remplacement d’un système de chauffage ou encore l’installation d’un système d’eau chaude sanitaire utilisant une source d’énergie renouvelable. Deux cas de figure se présentent pour les bénéficiaires :

  •  Si le salarié est propriétaire occupant, le package peut atteindre jusqu’à 50.000 euros, dont 20.000 euros sous forme de subvention.
  • Si le salarié bénéficiaire est locataire, l’offre de financement est accordée à son propriétaire bailleur, pour un montant maximal de 45.000 euros, dont 15.000 euros sous forme de subvention

De plus, le logement doit être situé en zone rurale ou péri-urbaine, à savoir en zone B2 ou C, ou bien dans une commune du programme “Action coeur de Ville”. Un milliard d’euros ont été alloué pour cette opération.

Troisième solution : adapter les logements des retraités ou des salariés en perte d’autonomie

La troisième mesure permet aux salariés retraités âgés de 70 ans et plus, mais aussi, aux personnes en situation de perte d’autonomie, d’adapter leurs salles d’eau et sanitaires. Concrètement, il s’agit du remplacement d’une baignoire par une douche à l’italienne avec des sols antidérapants, de la pose d’un lavabo ou encore du rehaussement d’une cuvette de WC, avec installation d’une barre d’appui. Cette mesure contribue à maintenir les personnes âgées dans leur logement, mais aussi dans un souci d’aménagement du territoire.

D’un montant maximal de 5 000 euros, cette subvention pourra également, le cas échéant, couvrir les frais d’assistance à maîtrise d’ouvrage, dans la limite de 50 % du coût des travaux principaux. Le versement, soumis à condition de revenus intervient au plus tard, trois mois après achèvement des travaux sur présentation des factures. La demande, quant à elle, doit être faite avant le début des travaux.

Un simulateur vous permet de vérifier votre éligibilité au dispositif sur le site d’Action logement.