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Lors du Sommet de l’IA à Lyon, Pascal Montagnon aux dirigeants d’entreprises « vous ne pourrez pas vous passer de l’Intelligence Artificielle »
La troisième édition du Sommet de l’intelligence artificielle organisée par le groupe Omnes éducation s’est tenu le 14 juin à Lyon. Le marché de l’intelligence artificielle est en pleine expansion. Ce marché qui, en 2015 représentait 200 millions de dollars, devrait atteindre 90 milliards de dollars en 2025.

Née d’un partenariat entre le groupe OMNES Education, et les groupes CEGID et ESKER, la Chaire Innovation Digitale, Data Science & Intelligence Artificielle a été créée au sein de l’INSEEC business school afin de mener une réflexion visant à apporter un éclairage sur la Stratégie Digitale et les enjeux de l’Intelligence Artificielle.

OMNES éducation est un groupe privé d’enseignement supérieur et de recherche pluridisciplinaire en management, science de l’ingénieur, communication et science politique.

A travers ce salon les 12 « speakers » offrent une vision à 360° de l’IA et de ses impacts dans l’évolution des entreprises. Lors de ce sommet différentes thématiques ont été abordées comme notamment, l’Intelligence Artificielle, la cybersécurité ou encore le metavers.

Pascal Montagnon (directeur de la chaire de recherche data science et intelligence artificielle du groupe Omnes éducation), créateur de cet évènement explique que ce Sommet de l’intelligence artificielle est devenu un élément majeur au sein de leur école.

C’est l’occasion de rassembler le monde économique le monde scientifique et le monde académique

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle c’est une suite algorithmique qui permet de faire des prédictions. Plus on a de DATA plus les prédictions découlant de ces analyses seront fiables.

Pourquoi avoir choisi Lyon pour ce sommet de l’IA ?

C’est OMNES Éducation Lyon qui organise cet évènement, la chaire de recherche innovation digitale que je dirige est basée à Lyon, donc c’est tout naturellement que nous avons organisé cet évènement ici.

C’est aussi beaucoup plus facile de réaliser des évènements sur Lyon que sur Paris car l’écosystème et beaucoup plus réduit ce qui fait que nous connaissons plus de monde.

La ville de Lyon est-elle un acteur majeur de l’IA ?

Nous sommes bien placés, Paris aussi d’ailleurs. Il y a des compétences sur Lyon qui sont relativement bien fédérées et un écosystème qui est très favorable au développement de tout ce qui est intelligence artificielle.

J’ai aussi la volonté grâce à cet évènement de faire venir des experts que nous n’avons pas l’habitude de voir sur Lyon. Cet évènement permet d’élargir notre niveau de réflexion il est donc très intéressant pour nous d’accueillir des personnes comme Laurence DeVillers (Directrice de recherche CNRS) Albert Meige, Nicolas Arpagian (ex directeur cybersécurité du groupe orange).

Quel message fort souhaité vous passer grâce à ce sommet ?

Le message fort pour les dirigeants d’entreprises, est que vous ne pourrez pas vous passer d’Intelligence Artificielle. Que vous le vouliez ou non, à un moment donné vous y viendrez. Ainsi il vaut mieux anticiper pour pouvoir réaliser cette transformation maintenant et de manière progressive que trop tard et donc brutalement.

Dans un second temps, il faut réaliser un très bon diagnostic de départ. Aujourd’hui nous constatons que certains chefs d’entreprise demandent un niveau d’IA très élevé alors qu’ils n’en n’ont pas réellement besoin. Il vaut mieux procéder étape par étape.

Il existe une rumeur concernant une université sur l’IA qui ouvrirait à Lyon ?

Oui j’ai entendu parler de ce projet, nous ne savons pas trop où ça en est réellement. Il y a en effet des réflexions en cours sur la création de cette université cependant nous sommes encore loin de la réalisation de ce projet.

Aimeriez-vous faire partie de la création d’un tel projet ?

Nous sommes une école privée, donc si on nous demande, nous collaborerons avec plaisir. Nous n’attendons cependant pas la création de cette école car au sein de OMNES éducation nous avons aussi une école d’ingénieur pour lequel j’ai créé un programme « data engineering et intelligence artificielle » que nous avons développé à Paris l’année dernière et qui sera proposé dès la rentrée 2022 à Lyon.

L’objectif premier de ce Sommet ?

Il faut que la science sorte des laboratoires ! il faut vulgariser notre discours pour que chacun puisse comprendre même s’il n’a pas toutes les aptitudes nécessaires pour comprendre les problèmes techniques.  Il s’agit simplement de faire comprendre à tout le monde les intérêts les enjeux de l’intelligence artificielle.

Qu’avez-vous pensé de l’affluence de cette édition ?

On constate partout qu’il est très difficile post-covid de faire revenir le public en présentiel. Ce que je comprends car nous n’avons pas encore repris un rythme de vie totalement normal. Cependant je crois beaucoup à la vertu des évènements présentiels. Notre évènement reste volontairement à taille humaine cela permet de réellement échanger avec l’intervenant. Le nombre d’inscription était donc plafonné à 400, ce chiffre a vite été atteint, cependant il n’y a quand même beaucoup de personnes qui ne sont pas venues on tourne donc à environ 300 personnes, au vu de la qualité du plateau je m’attendais à « jouer à guichet fermé » mais nous sommes quand même très contents. Nous voulions aussi ouvrir cet évènement au plus grand nombre rendant cette année l’inscription à ce sommet gratuite.

Êtes-vous satisfait de cette troisième édition du sommet de l’IA ?

Je suis vraiment ravi du niveau et de la qualité des intervenants et des échanges avec le public. Les questions fusent de partout notamment lors de l’intervention d’Albert Meige sur le metavers qui a été assailli de questions. Le public voulait en effet comprendre quels étaient les intérêts pour le monde de l’entreprise.  Ils ont ainsi pu obtenir leurs réponses.

Vous prévoyez donc un prochain évènement l’année prochaine ?

Oui et bien sûr toujours à Lyon. Nous avons déjà nos têtes d’affiche pour l’année prochaine. Je ne peux pas vous dire de nom pour l’instant simplement nous aurons un plateau composé de chefs d’entreprise de très grand groupe…