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Lyon adopte son troisième Plan Lumière, la ville des lumières va-t-elle s’assombrir ?
La Ville de Lyon poursuit son engagement dans la sobriété lumineuse avec l’adoption unanime de son troisième Plan Lumière. Cette nouvelle stratégie, visant à réduire l’impact environnemental de l’éclairage public, a suscité une certaine inquiétude parmi les habitants malgré l’engagement pris par la mairie de maintenir la qualité de l’éclairage public.

Le 11 mai dernier, le Conseil municipal de Lyon a adopté à l’unanimité son troisième Plan Lumière, affirmant son ambition de concilier qualité de vie, économie d’énergie et préservation de la biodiversité. Cette nouvelle stratégie, qui se veut plus sobre et respectueuse de l’environnement, doit permettre de réduire significativement la facture d’électricité de la ville, tout en respectant la richesse de son patrimoine nocturne.

En effet, la facture d’électricité de la ville s’élevant à 3 millions d’euros en 2022, a quasiment doublé en 2023 à cause de la hausse des prix de l’énergie.
En réponse à l’inflation du coût de l’énergie, ce plan propose une transition vers des technologies d’éclairage plus efficaces. Cela représente pour la ville, un investissement direct -sur le mandat- de 17 M€ dans la technologie LED. Cet investissement devrait permettre de réaliser des économies d’énergie estimées à plus de 2 millions de kWh.

Toutefois, cette politique de sobriété lumineuse a soulevé des interrogations parmi les Lyonnais. Si certains craignent une baisse du confort et un sentiment d’insécurité accru.
Pour rappel en octobre dernier, dans le cadre de son plan de sobriété énergétique, la Ville de Lyon avait lancé une expérimentation (extinction de l’éclairage public entre 2 h 30 et 4 h du matin du dimanche au mercredi soir) sur l’éclairage public en cœur de nuit pendant trois mois. Cette expérimentation a révélé la complexité du réseau électrique lyonnais ne permettant pas, à court terme, une extension du périmètre géographique, d’où un manque de lisibilité pour la population.

La municipalité assure que l’objectif n’est pas d’assombrir la ville mais d’adapter la luminosité à ses différents espaces et besoins.

La Ville de Lyon a ainsi prévu d’illuminer 370 sites, de manière modulée en fonction des jours de la semaine et des saisons. L’accent est mis sur la qualité de la lumière plutôt que sur son intensité, dans le but d’améliorer le confort et le sentiment de sécurité sans augmenter la consommation d’énergie.

Le troisième Plan Lumière a également pris en compte la protection de la biodiversité. C’est pourquoi l’éclairage des parcs fermés la nuit sera désormais interrompu, une mesure qui s’inscrit dans une double approche d’économie d’énergie et de préservation de la faune nocturne.

Cependant, la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie nécessitera une attention particulière pour éviter de créer des inégalités lumineuses au sein de la ville et pour répondre aux préoccupations de sécurité des citoyens.