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Malgré Airbnb et les Gilets Jaunes, l’hôtellerie lyonnaise a poursuivi sa croissance en 2018

Au 31 décembre 2018, le parc hôtelier de l’agglomération lyonnaise totalisait 14 864 chambres, soit une hausse de 2,84 %, à peu près en phase avec le Schéma de développement hôtelier. Malgré cette hausse, mais aussi malgré les Gilets Jaunes et Airbnb, l’année s’est achevée sur un bilan positif avec une demande qui a crû de 2 %.

Si l’on n’a pas encore franchi le seuil des 15 000 chambres dans l’agglomération lyonnaise-c’est pour cette année-, la demande globale enregistrée l’année dernière a, elle, dépassé pour la première fois les 5 millions de nuitées.

 C’est bien simple, malgré les aléas qu’ont représenté en début d’année les grèves à la SNCF, puis en fin d’année les Gilets Jaunes, le tout sur fond de concurrence d’Airbnb, tous les chiffres sont au vert (*).

 La taux d’occupation moyen a augmenté de 1 %, tandis que le prix moyen était en augmentation de 2,2 % à 87,2 euros, touchant toutes les catégories hôtelières.

 Mieux encore, le ratio fétiche des hôteliers, le RevPar (le revenu par chambre) est en nette hausse : + 3,2 % pour atteindre 61,3 euros HT.

 Et ce, malgré une croissance de près de 3 % de la capacité hôtelière de l’agglomération qui au 31 décembre 2018 totalisait 14 864 chambres.

 On a en effet comptabilisé l’année dernière quatre ouvertures d’hôtels, soit 410 chambres : la « Maison Nô », 4 étoiles en Presqu’île ; l’« Ibis Carré de soie », 3 étoiles ; le « Kopster », 3 étoiles au Groupama Stadium de Décines ; ainsi qu’un « B&B hôtel », 3 étoiles, près de la place Jean Macé (photo).

 Il faut enfin y ajouter l’ouverture partielle du Boscolo, en presqu’île lyonnaise, un cinq étoiles, ce qui portait en fin d’année, la catégorie la plus étoilée à six hôtels et 377 chambres à Lyon.

 Un chiffre significatif d’une montée en gamme générale.

 Suite notamment à l’appel à projet « Aide à la Modernisation de l’hôtellerie indépendante », cette dernière passe souvent de 2 à 3 étoiles.

La montée en puissance du tourisme de loisirs

 Autre évolution positive : l’hôtellerie de chaîne, en valeur relative, régresse au profit d’une plus grande diversification de l’offre, avec l’arrivée d’hôtels à la forte personnalité, quelque soit la catégorie, qu’il s’agisse des cinq étoiles ou des nouvelles Auberges de Jeunesse privées et atypiques qui souvent marchent très fort

 Dernière raison enfin de cette bonne tenue de l’hôtellerie lyonnaise l’année dernière : la part du tourisme d’affaires toujours prédominante régresse elle aussi de manière relative, au profit du tourisme des particuliers.

 Ainsi, la clientèle de loisirs représente déjà 36 % (contre 34 % en 2017) de la clientèle totale des hôteliers, en nette hausse. Avec un gros avantage : celle-ci porte notamment sur les week-ends, auparavant souvent sinistrés pour les hôteliers qui devaient proposer des discount à 50 %.

 Ainsi, les hôtels lyonnais n’ont jamais été autant remplis en fin de semaine. Et le classement l’année dernière, de Lyon, comme meilleure destination « city break » d’Europe, a tout pour conforter cette tendance lourde du tourisme à Lyon qui n’est sans doute pas prête de se tarir.

La Coupe du Monde foot féminine cet été

 D’ailleurs, signe intéressant, prenant en compte la fronde anti-tourisme de villes submergées de visiteurs comme Barcelone ou Amsterdam, la Métropole lyonnaise a développé un programme préventif pour que le tourisme soit bien accepté par la population.

 Au final, l’année 2019 devrait être de la même eau que 2018, avec prochainement, la Coupe du monde de football féminin cet été au Groupama Stadium (les deux ½ finales et la finale) pour laquelle déjà 130 000 billets ont été vendus. Il faut y ajouter de nombreux salons et congrès, notamment médicaux programmés tout au long de l’année.

 Enfin, 2019 va être marqué par l’arrivée lors de la première semaine de juin de l’InterContinental de 144 chambres du Grand Hôtel-Dieu qui va tirer vers le haut l’image de Lyon. L’année devrait donc se situer dans la lignée de 2018. Les hôteliers devraient continuer à afficher un beau sourire cette année…

 (*) Chiffres émanant de l’Observatoire de l’hôtellerie créé par la CCI Lyon Métropole.