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Médias, communication, marketing : InterMédia est mort, vive l’Our(s) !

Après 37 années d’existence, Intermédia, le journal régional d’information sur les médias, la communication et le marketing a disparu après avoir déposé son bilan. Très important, le secteur des médias et de la com‘ en Auvergne-Rhône-Alpes ne pouvait se passer d’un support d’information professionnel. Il vient de voir le jour : il a pour nom de baptême : l’Our(s).

C’était le média professionnel que l’on retrouvait sur les bureaux des journaux et des agences de com’. Après trente-sept années de bons et loyaux services le journal InterMédia, créé par Jacques Simonet a disparu, suite à un dépôt de bilan et une liquidation judiciaire à l’été 2019.

Le titre lui-même « InterMédia » est dans les mains du commissaire liquidateur : il sera vendu un jour ou l’autre aux enchères.

Les raisons de cette disparition ? Probablement qu’avec une diffusion essentiellement à base de papier et au rythme hebdomadaire et peu de Web, InterMédia dont les informations avaient une réelle pertinence, ne collait plus au tempo de l’époque.

Cette disparition a provoqué un vrai vide. Ce qui a amené deux de ses anciens salariés Julien Servant et Mathieu Ozanam, l’ex-rédacteur en chef d’InterMédia à relancer un titre dédié à la communication, aux médias et au marketing.

Ils ont été rejoints dans cette nouvelle aventure éditoriale par François Quairel (Soway Media) et Marc Renau, le créateur et l’éditeur du « Petit Bulletin » (groupe Unagi).

Ce sont aujourd’hui les quatre associés et actionnaires d’Our(s) (*)

Le Web d’abord

La leçon a été apprise : le nouveau média régional sera d’abord accessible sur le Web. L’info sera quotidienne, heure par heure et non plus hebdomadaire. Le lancement officiel a été opéré le vendredi 21 février.

« Nous sommes un site pure player pour l’actualité chaude… », explique Mathieu Ozanam, le rédacteur en chef d’Our(s).

Et de décrire la démarche éditoriale de ce site ourscom.fr (réalisé par l’agence Pilot’In, également éditrice de Lyon-Entreprises) « qui comprendra nominations, nouvelles campagnes, analyses, chroniques. »

Et Mathieu Ozanam d’ajouter :  « Nous allons parler des marques, des collectivités, des agences, des studios de production, des établissements de formation, des médias, bref… de tous ceux qui font vivre la communication dans notre région. »

Ces actualités seront comme il se doit en 2020, diffusées sur les réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook, Twitter, Instagram) et réunies dans une newsletter.

Our(s) a choisi un modèle fremium. Autrement dit : certains articles et brèves seront gratuits, d’autres seront réservés aux abonnés.

« Pendant les six premières semaines de lancement, l’ensemble des articles seront accessibles librement afin de permettre à tous de découvrir Our(s) », décrit le rédacteur en chef.

Ensuite ce sera payant, même si une vitrine subsistera : l’abonnement sera de 199 euros/an, avec un tarif préférentiel à 149 euros pendant le premier mois du lancement.

Le nouveau venu n’abandonnera pas totalement cependant le format papier : « Nous éditerons également une revue trimestrielle. Le premier numéro de 56 pages sortira en avril », précise Julien Servant.

La réalisation de la maquette a été confiée à l’agence graphique lyonnaise Kiblind.

Objectif : au moins 500 abonnés

Originalité de la démarche, très dans l’air du temps : la campagne d’abonnement a été ouverte sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank, vendredi 21 février.

L’objectif affiché est de réunir les 100 premiers abonnés en l’espace d’un mois.

« Les abonnés auront accès à l’intégralité du site et de ses informations, ainsi qu’à la revue trimestrielle », souligne Julien Servant.

Selon Mathieu Ozanam, « l’objectif est de parvenir au moins au 500 abonnés que rassemblait InterMédia, voire même plus. »

Mais le modèle économique du nouvel Our(s) ne reposera pas que sur les seuls abonnements, puisque dans le modèle économique de ce nouveau média, ceux-ci ne devraient représenter que le tiers des ressources.

Les deux-tiers restants du financement d’Our(s) reposeront sur une puissante plateforme Web payante qui a l’ambition de rassembler toute la communauté de la com’, du marketing et de la pub régionale, à l’instar de l’ancien Guide d’Intermédia qui troquera pour l’occasion sa version papier pour une version numérique.

Cette plateforme constituera une assise permettant « de développer de l’événementiel », en l’occurrence, conférences, débats, soirées de réseautage, colloques, remise de trophées, etc.

Un deuxième pari qui complète le pari éditorial.

Ainsi va le nouveau modèle économique de la presse…

(*) L’ours (les nôtres en anglais) est dans la presse un encadré ou un espace, situé généralement au début de journal qui recense les noms et adresses de l’éditeur et de l’imprimeur, et les fonctions et les noms des collaborateurs ayant participé à la fabrication du média.