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Salle RAMEAU, le (petit) coup de rabot
Sous la mandature précédente, la Ville de Lyon et la Compagnie de Phalsbourg avaient signé un bail emphytéotique de soixante ans permettant d’engager une réhabilitation de la salle Rameau et d’en faire un lieu de spectacle. Mais la nouvelle majorité, sous l’impulsion de l’adjointe à la Culture, Nathalie Perrin-Gilbert, a apporté quelques inflexions, réduisant son empreinte commerciale. Plus personne ne parle désormais d’un “Olympia lyonnais”, comme évoqué en 2019. Grégory Doucet évoque pudiquement “une nouvelle proposition”. 

Pas de rotation de la scène

Il n’est plus question d’un culture court en rez-de-chaussée et en sous-sol, là où était logée l’académie de billard, mais d’un “tiers-lieu” au niveau zéro comprenant un accueil-information, une cantine, une scène tremplin pour groupes locaux et un incubateur pour artistes. La grande salle disposera toujours d’une capacité variable de 450 à 900 places. Mais, alors que la Compagnie de Phalsbourg songeait à opérer une rotation entre la scène et les sièges pour préserver les riverains du bruit, une solution moins onéreuse a finalement été trouvée : un sas acoustique, zone tampon, qui va légèrement rétrécir la scène, rapprochant les artistes du public. Sous les verrières, au sommet, est toujours prévu un bar-restaurant “dans une ambiance végétale”. Le promoteur réalise ainsi quelques économies, le projet étant désormais évalué à 12,5  millions au lieu des 14,5 millions initialement prévus, mais il engrangera moins de recettes. Comme dédommagement, il a obtenu de la collectivité un geste financier sur sa redevance annuelle.

Au niveau de la programmation, 120 à 130 dates sont envisagées la première année. Nathalie Perrin-Gilbert a réaffirmé la vocation musicale des lieux, même si du spectacle vivant pourra s’y produire. Sont annoncés musique classique, chanson française, musiques actuelles et jazz. L’Orchestre de chambre de Lyon sera ici en résidence.

Nouvelle coupole

Le projet est aussi celui d’une très belle réhabilitation du bâtiment de 1907, “prémice de l’Art nouveau”, selon l’architecte du patrimoine Cécile Rémond. Un édifice qui, comme l’a rappelé Florent Richard (Perrot & Richard Architectes), n’a jamais été complètement terminé, faute de couronnement. Il disposera d’un étage de plus et de sa coupole vitrée. La structure existante (poutres, balcons…) sera au maximum conservée, ce qui devrait être favorable au bilan carbone du projet. Les travaux vont commencer dans les mois qui viennent, la livraison est attendue pour septembre 2024.

 


 

Edition AVRIL 2022
NOUVEAU LYON #56

 

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