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Pénurie de chauffeurs TCL : retour à la normale en Juin ?
Après un trou de novembre, Keolis, exploitant des TCL, s’emploie à remonter la pente. Le déficit de conducteurs n’est pas sans effet sur le service de transport…

Une offre de bus de +20 % dans les 24 mois : la promesse écologique de 2020

Soit avant le Covid et la baisse durable de la fréquentation des transports en commun. Depuis, c’est la situation inverse : les usagers sont bien revenus, mais les conducteurs se sont évaporés. D’où des fréquences diminuées qui, ajoutées aux pannes du métro B, provoquent la colère des transportés.

Exemples  : le C1 (Part-Dieu–Cuire) circule toutes les dix minutes aux heures de pointe au lieu de huit, la ligne 23 (Vaise–Monts d’Or) toutes les trente minutes au lieu de vingt, la 37 (Charpennes–Vaulx/O’Hara) toutes les onze minutes au lieu de huit. Et encore la situation s’est-elle améliorée depuis le creux de novembre, où l’offre était dégradée de 8 %.

Une quinzaine de lignes scolaires Junior Direct, assurées par des sous-traitants, avaient carrément dû être supprimées. “Il manque 300 conducteurs, tous modes confondus, résume Sabrina Gasmi, responsable du recrutement chez Keolis, l’exploitant des TCL. Aujourd’hui, on est à moins 6 % pour les bus et on est revenu à la normale pour les métros et tramways.”

Objectif : 100 % de fonctionnement en juin

500 chauffeurs devraient être embauchés cette année. Pour ce faire, Keolis ne lésine pas, finançant une formation de trois mois (“payé et formé”) si vous avez un simple permis B voiture.

Tout le monde peut devenir conducteur. Y compris une femme de 55 ans qui vient de perdre son emploi

illustre-t-on à la communication de Keolis. Le recrutement se fait sans CV.

Un système de parrainage a aussi été mis en place : un employé des TCL qui fait entrer un tiers reçoit une prime de 500 euros. Cette pénurie est-elle imputable aux salaires, aux conditions de travail ? Chacun jugera.

Un conducteur débutant gagne 2048 euros brut (2 188 euros au bout d’un an), avec un 13e mois, une prime de vacances, un intéressement, la carte Técély gratuite pour lui et son conjoint, des tickets restaurant. Sont majorés les nuits (25 %), les samedis (33 %), dimanches (75 %) et jours fériés (100 %). Mais les contraintes sont à l’avenant, avec un système de roulement : commencer parfois à 4 heures, finir parfois à 2 heures et travailler en général un week-end sur trois


 

NOUVEAU LYON

Edition #68 Juin 2023

 

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