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Sérieuse contre-performance de l’indice boursier régional en 2018 : – 26,8 % !

L’année 2018 est à marquer d’une pierre noire. Cela faisait longtemps que les quarante valeurs cotées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes n’avaient autant plongé : – 26,8 %. Beaucoup plus que le CAC 40. Reste que depuis sa création le 1er janvier 2015, l’indice boursier régional, LPB 40, gagne tout-de-même 35,2 %.

Brexit, bras de fer Chine/USA de Donald Trump, ralentissement économique mondial : les Bourses n’ont pas été à la fête l’année dernière.

 Le CAC40 a plongé, à l’instar de la plupart des Bourses mondiales.

 L’indice LPB 40 développé par Lyon Pole Bourse, recensant les quarante sociétés cotées de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ne pouvait que faire de même. Mais c’est l’ampleur de la chute qui interpelle, illustrant une sérieuse contre-performance : – 26,8 % !

 Comment d’ailleurs est composé cet indice ? Chacune des valeurs, rassemblant pour l’essentiel des sociétés de la région Auvergne-Rhône-Alpes et quelques autres de Bourgogne-France-Comté ne pèse que 5 %.

 Comment expliquer cette sévère chute ? Tout simplement parce qu’il s’agit en l’occurrence, non pas de grandes sociétés, à l’instar de celles composant le CAC 40 qui ont plutôt bien résisté l’année dernière à la déprime des marchés boursiers (- 8,8 % pour le CAC 40).

 Ce sont en effet les valeurs moyennes qui ont été les plus atteintes par la baisse des marchés.

 L’indice national recensant ces valeurs moyennes, le Mid & Small Cap a ainsi chuté de 19,8 %. L’indice régional a donc encore accentué cette baisse.

Trois introductions en Bourse

 Cette mauvaise conjoncture s’est aussi traduite par un faible nombre d’introductions en Bourse, l’année dernière : seules trois entreprises ont ainsi été cotées dans la région.

 C’est le cas de la société iséroise Kalray (Monbonnot) qui est spécialisée dans la conception de microprocesseurs intelligents : elle a levé 47,7 millions d’euros sur le compartiment Euronext Growth le 12 juin : l’opération la plus importante de l’année.

 Autre « intro » qui, elle, s’est plutôt mal passée, ce qui constitue un paradoxe pour cette belle pépite régionale, celle de la Lyonnaise Navya, la navette autonome.

Elle escomptait lever 50 millions d’euros, elle n’a en définitive engrangé le 24 juillet « que » 37,6 millions d’euros sur Euronext. Cette déception, liée ensuite à un avertissement sur le chiffre d’affaires a coûté son poste de président à Christophe Sapet, créateur et Pdg de Navya, détenu par des fonds d’investissement. La société recherche actuellement son remplaçant.

La troisième arrivée en Bourse est celle de Baikowski, une société basée à Annecy, leader dans la fabrication de minéraux industriels de spécialités. Une introduction qui s’est opérée par cotation directe sur Euronext Growth dans le cadre de l’attribution d’actions Baikowski aux actionnaires de PSB Industries, à raison d’une action Baikowski pour une action PSB Industrie.

Dans le même temps, un total de 21 sociétés ont réalisé des émissions d’actions en Bourse ; et ce, pour 605 millions d’euros, soit deux fois plus qu’en 2017, illustrant un fort désir d’investissement des entreprises concernées : d’Atari (24,2 millions d’euros) à Biom’up (7,7), en passant par Adocia (0,11) ou Poxel (18,1) ; voire même Michelin (17,62) ou GL events (13,18).

A noter également que trois importantes émissions d’obligations ont été menées par des sociétés cotées : Michelin pour 483 millions d’euros, Mercialys (groupe Casino) pour 300 millions d’euros et Soitec (pour 150 millions d’euros)

La Bourse a joué son rôle de financement de l’économie

Malgré la chute des cours, la Bourse a donc l’année dernière bien joué son rôle de financement de l’économie.

Faut-il au final vu cette importante chute des cours, désespérer de la Bourse ? Non, bien sûr car si elle peut coûter cher aux capitalistes impatients, elle sait, plutôt bien, récompenser les patients.

 La Bourse, on ne le répétera jamais assez, est destinée aux patients. Ce doit être un investissement de long terme. Et à cette aune, on est toujours gagnant.

 Ainsi, malgré la performance négative de l’année dernière, le LPB 40 continue à enregistrer depuis sa création en 2015 une croissance de 36,2 %, contre 24,76 % pour le CAC Mid &Small et 22,7 pour le CAC 40. Mieux, bien mieux, tout-de-même que le livret A !