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Télétravail  et confinement : pour les salariés, les entreprises ne sont pas dans les clous, mais ça ne les dérange pas trop…

Le télétravail tel qu’il se développe actuellement dans les entreprises ne colle pas exactement aux souhaits du gouvernement pour qui tous les postes susceptibles d’être télétravaillés devraient l’être. Si la situation se présente ainsi, cela dépend bien sûr des chefs d’entreprises qui veulent garder plus de salariés sous la main ; mais aussi des salariés eux-mêmes qui pour la plupart veulent bien quelques doses de télétravail, mais pas trop. C’est ce qu’illustre un sondage de l’Ifop.

Tout le monde a pu le constater au sein des entreprises, l’acte 2 du confinement n’a rien à voir avec l’acte 1 en matière de télétravail.

Autant en mars/avril, celui-ci était suivi à la lettre et ne restaient au sein des entreprises que leurs dirigeants et encore… et le personnel dont les tâches ne pouvaient être dématérialisées.

Pour la première fois, une enquête menée par l’Institut de sondage Ifop pour Consolab, permet de mesurer l’ampleur du manque d’implication de la règle du 100 % télétravail édictée par le gouvernement à l’occasion de ce second confinement.

Ainsi, on y apprend qu’environ la moitié des salariés exerçant un poste télétravaillable estime que leur entreprise ne respecte pas scrupuleusement la règle du 100 % télétravail, ce qui touche à la fois, notamment les grandes, mais aussi les plus petites entreprises.

46 % des salariés estiment que leur hiérarchie ne respecte pas l’obligation de télétravail

Ainsi, 46 % des salariés affirment que leur entreprise ne respecte pas totalement l’obligation de passer en télétravail tous les salariés qui peuvent l’être (dont 43 % en moyenne, sont des postes télétravaillables).

Un nombre non négligeable de salariés affirment en outre que leur entreprise les a déjà incités à venir sur leur lieu de travail, alors que cela n’était pas indispensable…

Ils sont précisément 53 % à dire ainsi que leur entreprise a déjà ou devrait prochainement les inciter à venir quelques jours dans la semaine sur leur lieu de travail habituel, alors que cela n’est pas indispensable (dont 29 % sont des postes totalement télétravaillables).

Pour autant les salariés n’entendent pas dans leur majorité dénoncer cette situation ne correspondant pas aux canons gouvernementaux, aux syndicats ou aux inspections du travail. Et ce, soit par peur d’avoir un impact sur leur propre emploi, soit parce qu’ils ne sont pas forcément en désaccord sur ce genre de pratique avec leur direction. Ce qui illustre une appétence relativement limitée des salariés au télétravail.

Seuls 28 % prêts à dénoncer leur hiérarchie

Selon le sondage de l’Ifop, seule une minorité de salariés, soit 28 % en activités télétravaillables, ont déjà ou ont l’intention de signaler leur hiérarchie aux syndicats ou délégués du personnel

Pour François Kraus, directeur du pôle Politique et Actualité à l’Ifop, “en effet, si tous les salariés télétravaillables ne sont pas en télétravail ce n’est pas forcément contre leur opinion, puisqu’une large majorité de salariés préfère alterner les situations de présence et de télétravail et que seul une minorité (29%), souhaite être en télétravail tous les jours.”

Pour le sondeur, “ Il y a sans doute là, un désir de conserver un lien social, une dynamique d’équipe, ou même se changer les idées ou d’éviter d’être isolé, comme ils ont pu l’être pendant le premier confinement… “

L’étude source : https://consolab.fr/