Un « chèque menhir » de 300 kilos pour se venger de son assureur !

Mickaël Laurans, 37 ans, tailleur de pierres installé près de Lyon, aime la franchise autant que son métier. C’est la raison pour laquelle son sang n’a fait qu’un tour lorsqu’il a découvert le mauvais tour que lui avait joué un courtier d’assurances. « En discutant avec un autre casse-cailloux, je me suis rendu compte qu’exerçant seul mon métier, je payais autant d’assurance décennale que lui qui employait cinq salariés ». Soit un peu plus de 4 000 euros par an.

Redevable d’un dernier trimestre (il est lié par contrat jusqu’en janvier prochain) il a décidé de régler sa dernière quittance avec un chèque d’un genre particulier : un menhir de 300 kilos parfaitement lisse sur lequel figurent toutes les informations bancaires obligatoires (montant, numéro du compte, nom du bénéficiaire et sa signature).

Au terme de 15 jours de travail méticuleux, il a livré le dit chèque, accompagné de quelques autres tailleurs de pierre, dans le centre-ville de Lyon et, au passage, a rencontré un joli succès médiatique. « On m’a même contacté des Etats-Unis » s’amuse-t-il.

Depuis, un arrangement avec la compagnie d’assurances a été trouvé. Pour Mickaël, qui exerce son art dans un vieux fort désaffecté aux portes de Lyon, l’essentiel est surtout d’avoir attiré l’attention sur les difficultés d’un métier exigeant, de plus en plus menacé par une concurrence asiatique peu regardante sur le choix des matériaux. Lui, au contraire, s’acharne à traiter le métier avec la plus grande rigueur.

C’est pourquoi il représentait la région Rhône Alpes au dernier Carrousel du Louvre et que, grâce à cela, il a obtenu l’agrément « Monuments Historiques ».

Notre photo : Mickaël Laurans règle ses dettes avec un menhir de 300 kilos