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Une gestion en mutation : entre ancien et nouveau visage

Le territoire lyonnais se dote d’un nouvel outil pour mieux comprendre et combattre les pollutions. Officiellement créé le 16 octobre 2025, l’Institut écocitoyen du territoire lyonnais associe citoyens, scientifiques, collectivités et acteurs économiques pour prévenir et réduire les impacts environnementaux, sociaux et sanitaires.

Une initiative née d’une mobilisation collective

Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une mobilisation citoyenne et associative autour des problématiques de pollution dans la métropole lyonnaise. Porté par la Métropole de Lyon, il fait suite à une mission de préfiguration menée par deux enseignants-chercheurs, Gwenola Le Naour (Sciences Po Lyon) et Emmanuel Martinais (ENTPE). Leurs conclusions, rendues publiques en avril dernier, ont confirmé la pertinence d’un tel dispositif.

Inspiré de l’expérience menée à Fos-sur-Mer avec l’Institut Écocitoyen pour la Connaissance des Pollutions, le projet lyonnais a été co-construit lors d’ateliers participatifs réunissant chercheurs, associations, élus et habitants. Cette approche collaborative vise à ancrer durablement la recherche environnementale dans la réalité du territoire.

Une gouvernance partagée et ouverte

L’Institut écocitoyen repose sur une gouvernance collégiale, représentative des acteurs locaux. Son conseil d’administration sera organisé en six collèges : associations et collectifs citoyens, scientifiques, praticiens de santé, collectivités, travailleurs et acteurs économiques. Les membres, personnes physiques ou morales, pourront intégrer l’Institut selon des critères précis validés par le conseil d’administration.

La Métropole de Lyon, à l’origine de la mission de préfiguration, a déjà annoncé son intention d’adhérer à la structure d’ici la fin de l’année 2025, au sein du collège des collectivités, aux côtés de plusieurs communes intéressées.

Un engagement politique fort pour la santé et l’environnement

Pour le vice-président de la Métropole de Lyon délégué à l’environnement, la création de l’Institut s’inscrit dans une politique volontariste de lutte contre les pollutions : « La Métropole de Lyon agit pour mieux connaître et lutter contre les pollutions qui touchent notre territoire. Avec la création de cet Institut, elle renforce les moyens d’agir concrètement, aux côtés des scientifiques et des citoyens, pour protéger la santé des habitants et améliorer la qualité de notre environnement. »

La signature officielle des statuts s’est tenue le 16 octobre 2025 à la Maison de l’Environnement, en présence des membres fondateurs et des représentants des six collèges.

Des objectifs clairs et concrets

L’Institut écocitoyen du territoire lyonnais s’est fixé plusieurs objectifs prioritaires :

  • Produire et mutualiser des connaissances scientifiques sur les polluants et leurs impacts sur la santé et les écosystèmes ;
  • Rendre ces connaissances accessibles et utilisables par les acteurs publics et privés ;
  • Associer les citoyens à toutes les étapes du processus scientifique, de l’identification des signaux faibles à l’interprétation des résultats ;
  • Favoriser le dialogue et la transparence entre les différents acteurs concernés.

Prochaines étapes

La publication des statuts au Journal officiel marquera la fin de l’année 2025, avant l’élection du conseil d’administration et du bureau. Début 2026, l’Institut procédera au recrutement de son équipe de direction, à la mise en place de ses conseils citoyen et scientifique, et à la définition de son premier programme d’actions. Cette création constitue une étape majeure pour la gouvernance environnementale locale et renforce le rôle du territoire lyonnais dans la connaissance et la prévention des risques liés aux pollutions.