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Un quart des entreprises industrielles d’Auvergne-Rhône-Alpes appartiennent à des multinationales étrangères

A l’heure où l’on parle de relocalisation et de ré-industrialisation, il peut être intéressant de savoir que près d’un quart des entreprises industrielles d’Auvergne-Rhône-Alpes appartiennent à des multinationales étrangères. Et ce, contre 13,6 % pour l’ensemble des secteurs économiques de la région. Précision cependant : près des 2/3 de ces multinationales étrangères présentes sur le sol auralpin sont européennes.

Et si l”industrie d’Auralpine était plus européenne qu’on pouvait le penser ?

Dans une récente étude, l’Insee d’Auvergne-Rhône-Alpes montre en effet que près de 25 % de l’industrie régionale dépendait de multinationales étrangères. C’est même dans l’industrie que l’on rencontre la plus forte concentration de groupes étrangers : 111 000 emplois dépendent de ceux-ci.

Au total, tous secteurs confondues, ces multinationales européennes emploient dans la Région 780 000 salariés.

C’est dans la fabrication de matériels de transport que les multinationales étrangères sont les plus présentes, avec près du quart des emplois, très précisément 24 %. Une spécificité de la région due notamment au poids des fabricants de poids-lourds et de bus, Renault Trucks (Suéde) et Iveco (Italie)

Suivent derrière les produits informatiques qui comptent 44 % de groupes étrangers.

Cette forte présence est à comparer avec une présence globale moins forte lorsque l’on prend en compte l’ensemble de l’économie régionale : les multinationales étrangères ne représentent que 13,6 % des emplois.

A l’aune des enseignements apportés par la pandémie de Covid-19, questions masques, tests ou vaccins, faut-il craindre une perte de la souveraineté, suite à cet important présence étrangère ?

Non, en fait, car deux fois sur trois, ces emplois des multinationales étrangères dépendent de groupes européens.

“C’est en partie le reflet du mode d’organisation de la production et de l’intégration forte de certaines filières au sein du continent”, précisent les rédacteurs de cette enquête de l’Insee.

Si 23 % des emplois des entreprises étrangères dépendent d’un centre de décision aux Etats-Unis, la grande majorité, en l’occurrence les deux tiers dépendent d’entreprises européennes avec une forte proportion d’entreprises allemandes, suisses, suédoises (dû au poids de Renault Trucks) ou du Royaume-Uni, même si on peut penser que suite au Brexit, le poids de ce dernier pays pourrait paradoxalement augmenter pour se servir d’Auvergne-Rhône-Alpes comme plateforme européenne…

-Insee Analyses, n°115, février 2021, “Des multinationales étrangères très implantées dans l’industrie régionale »