Une enquête ouverte sur le rôle des collectivités lyonnaises lors de la campagne d’Emmanuel Macron : la réponse de David Kimelfeld
Suite à l’ouverture d’une enquête sur le rôle des collectivités lyonnaises pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, David Kimelfeld, président de la Métropole lyonnaise, n’a pas tardé à réagir. C’est lui qui remplace Gérard Collomb, l’actuel ministre de l’Intérieur qui fut l’un des premiers soutiens d’Emmanuel Macron. Il était alors maire de Lyon pendant la campagne. A-t-il aidé son poulain au-delà de ce qu’autorise la loi ?
Rappelons les faits d’abord : une enquête vient d’être ouverte sur le rôle des collectivités lyonnaises pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
Cette enquête préliminaire a été déposée après une plainte d’élus de droite, qui dénoncent le rôle joué par la ville et la métropole de Lyon en faveur de la campagne d’Emmanuel Macron.
Ordonnée vendredi par le parquet et confiée à la police judiciaire, l’enquête vise des faits présumés de détournements de fonds publics, de financement irrégulier de campagne électorale, d’abus de biens sociaux et recel.
« Des moyens indûment détournés »
La plainte contre X a été déposée par le maire de Caluire Philippe Cochet, président du groupe LR à la métropole de Lyon, et son homologue à la ville, Stéphane Guilland.
Tous deux avaient annoncé la semaine dernière avoir saisi le procureur de la République après plusieurs mois d’opposition sur le sujet avec l’exécutif local de La République en Marche.
Selon leur plainte, « des moyens publics, humains, matériels et financiers, sous le contrôle de la ville et de la métropole de Lyon », que dirigeait le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb avant d’entrer au gouvernement, auraient été « indûment détournés et mis à disposition » du futur président de la République.
L’enquête portera notamment sur une importante réception organisée le 2 juin 2016 à l’Hôtel de Ville de Lyon, où Gérard Collomb avait reçu le ministre de l’Économie d’alors, Emmanuel Macron, deux mois après le lancement d’En Marche!
La plainte concerne également Jean-Marie Girier, ancien chef de cabinet de Collomb à la métropole de Lyon, qui a joué un rôle actif dans la campagne d’Emmanuel Macron, avant de rejoindre le ministère de l’Intérieur.
« La Métropole se tient à la disposition de la justice »
Face à cette enquête, David Kimelfeld, président de la Métropole lyonnaise se déclare serein.
« La Métropole de Lyon se tient naturellement à l’entière disposition de la justice, pour fournir toutes les informations ou pièces qui lui seront demandées », explique-t-il.
Et d’ajouter : « De nombreux éléments justificatifs ont d’ailleurs d’ores et déjà été produits à Monsieur Cochet. »
Pour le président du Grand Lyon, « La Métropole de Lyon pourra sereinement les développer dans le cadre de l’enquête. En effet, aucune information nouvelle n’est formulée dans le cadre de la plainte qui a été récemment déposée par Messieurs Cochet et Guilland, élus Les Républicains, et dont le seul objectif est de jeter le discrédit. Elle correspond en effet à une polémique que l’opposition locale tente d’alimenter depuis plusieurs mois, nonobstant les explications et pièces que la Métropole de Lyon a pourtant déjà eu l’occasion de leur produire en réponse à plusieurs reprises. »
Et le président de la Métropole de contre-attaquer : « Monsieur Cochet, victime de ses propres égarements lorsqu’il soutenait la campagne présidentielle de Monsieur Fillon souhaite simplement jeter le discrédit sur la Métropole et ses élus ».
Une affaire partie pour durer…