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Le secteur Marché-Monmousseau-Balmes, au cœur du plateau des Minguettes à Vénissieux, entre dans une nouvelle phase de transformation avec le lancement de la préfiguration du parc Ana Maria Primavesi. Cet espace vert de 1,5 hectare vient concrétiser l’ambition d’un renouvellement urbain d’envergure engagé depuis le début des années 2000 et inscrit dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) 2015-2030.

Un projet structurant dans le paysage urbain

Fruit d’une coopération étroite entre la Métropole de Lyon et la Ville de Vénissieux, cette préfiguration s’installe sur le site de l’ancien lycée Jacques Brel, désormais reconverti en parc. Ce premier aménagement paysager, représentant un investissement de 255 000 euros, se positionne comme une étape fondatrice d’un futur parc linéaire attendu à l’horizon 2030.

Ce nouvel espace végétalisé joue le rôle de trait d’union entre les quartiers du plateau des Minguettes et le centre-ville, amorçant ainsi la création d’un quartier de 22 hectares à l’image renouvelée. Il s’intègre également dans le projet global de l’Anneau des parcs, reliant les espaces verts du parc Louis Dupic jusqu’au parc Victor Basch à Saint-Fons, en lien avec les Grandes Terres.

Renaturation et valorisation des terres excavées

D’ici la fin de l’année, un espace de refertilisation des sols sera mis en œuvre à proximité immédiate du parc, entre celui-ci et l’avenue d’Oschatz. Ce site, conçu pour valoriser localement les terres issues des chantiers voisins, repose sur un procédé mêlant compost et semis en andins afin d’enrichir la fertilité biologique des sols. L’opération est portée par un groupement réunissant les entreprises Parc et Sports, Terres Fertiles et Relations Urbaines.

Un hommage à une pionnière de l’agroécologie

La dénomination du parc rend hommage à Ana Maria Primavesi, figure emblématique de l’agriculture biologique au Brésil. Agronome née en Autriche et installée au Brésil après la Seconde Guerre mondiale, elle a été une pionnière de la reconnaissance du sol comme organisme vivant et de la promotion de pratiques agricoles durables. Son engagement en faveur de l’agroécologie et de la formation populaire dans les campagnes brésiliennes lui a valu une reconnaissance internationale.

La Métropole de Lyon et la Ville de Vénissieux inscrivent cette dénomination dans une volonté politique de rééquilibrer la représentation féminine dans les noms des équipements publics. Elle s’inscrit ainsi dans une démarche symbolique forte pour lutter contre l’invisibilisation des femmes dans l’espace public.

Une co-construction avec les habitants

La conception de ce parc a fait l’objet d’une démarche participative. Des ateliers de concertation ont été menés au printemps 2023 pour associer les habitants à la réflexion sur les usages du futur parc linéaire. Certains éléments du mobilier urbain, comme les bancs, ont été réalisés en collaboration avec des habitants grâce à l’implication de l’association Graines de Bio-Divers-Cité.

Après l’inauguration prévue en juillet, des actions d’appropriation du lieu seront organisées, notamment par les associations La Bergerie Urbaine et Graines de Biodiversité, autour du pâturage urbain et de la découverte de la faune et de la flore.

Une opération inscrite dans un programme global

Le parc s’inscrit dans le cadre plus vaste du NPNRU des quartiers Vénissieux Minguettes – Saint-Fons Clochettes, reconnu d’intérêt national en 2014. Ce programme est l’un des plus importants de la Métropole, avec un budget global de 538 millions d’euros, dont 101 millions de l’ANRU, 131 millions de la Métropole de Lyon, 79 millions des bailleurs sociaux et 30 millions de la Ville de Vénissieux.

Il prévoit la démolition de près de 500 logements, essentiellement sociaux, la construction d’environ 1 000 nouveaux logements (locatifs, accession abordable ou libre), la création de nouveaux équipements publics (crèche, gymnase, halle), ainsi qu’une refonte complète des espaces publics sur 12,5 hectares.

La transformation urbaine engagée vise ainsi à redessiner durablement le visage du plateau des Minguettes, en conjuguant qualité de vie, cohésion territoriale et innovation écologique.