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voie lyonnaise 2 : perspective sur le boulevard Stalingrad à Villeurbanne
Les voies lyonnaises représenteront en 2026 13 lignes, soit 250 km d’infrastructures sécurisées pour la circulation à vélo. Lors d’une conférence de presse mardi 31 mai, la métropole de Lyon présente la voie Lyonnaise 2 (VL2). Cette voie reliera Fontaine-sur-Saône à Saint-Priest soit un total de 21 km. Les premiers travaux de la VL2 débuteront en 2023 avec un budget de 10 M€

Dès leur arrivée à la tête de la ville et de la métropole de Lyon les Ecologistes ont fait de l’utilisation du vélo une priorité. Selon la métropole, c’est le manque d’infrastructure sécurisée qui est le frein principal à l’utilisation du vélo. Ainsi, avec ces nouveaux aménagements, la métropole ambitionne de tripler les déplacements cyclables d’ici 2026.

tracé voie lyonnaise 2
1ère section aménagée :
5,9 km de Saint Clair à Berthelot

Les Voies lyonnaises, une sorte d’autoroutes pour vélos deviendront au même titre que les transports en commun un vrai réseau de mobilité cyclable. Avec des chiffres sur l’utilisation du vélo en constante augmentation, le président de la métropole se dit convaincu de la continuité de cette hausse. « Bien sûr, en été c’est plus agréable, mais même en hiver ça augmente »

Cette voie lyonnaise permettra un accès au pôle de la Part-Dieu. Cela conduira au développement de l’intermodalité entre vélo, transports en commun et train. Ainsi beaucoup de places en vélo-station sont prévues.

Faciliter l’accès aux « zones de fraicheur » est l’un des objectifs pour la métropole et la ville de Lyon. La Voie lyonnaise 2 permettra donc de relier les parcs de la Tête d’Or et le parc Blandan. Pour les travailleurs et étudiants cette voie connectera par une liaison directe la Part-Dieu au campus de la Doua et au campus de la Manufacture des Tabacs.

Le vélo et les voitures une cohabitation difficile

Pour réaliser ces aménagements, les acteurs du projet se heurtent régulièrement aux voies de circulations déjà existantes pour les voitures. C’est pourquoi, plusieurs d’entre elles vont être supprimées, les écologistes affichent clairement leurs ambitions de diminuer la place des voitures.

Les voies en mixité (bus et vélo) seront élargies pour améliorer le confort des cyclistes au détriment des voies de circulations existantes.

De plus, la Voie Lyonnaise 2 empruntera le tunnel Vivier Merle à la place de la voie de circulation de gauche. Une voie de plus de supprimée pour les voitures !

Sur le boulevard du 11 novembre, toutes les places de stationnements seront à terme supprimées avec à la place un aménagement d’une piste cyclable et d’un espace piéton le long du mur du parc de la tête d’Or.

La métropole explique ces choix par le fait que ces voies répondent d’abord à des enjeux de santé publique : pollution de l’air, nuisance sonore… Mais aussi, aux enjeux financiers, l’utilisation du vélo est bien moins coûteuse que la voiture.

La métropole souhaite d’ailleurs poursuivre une politique d’aide à l’achat. Elle explique que ces voies lyonnaises sont aussi une réponse pour soutenir le pouvoir d’achat. Bruno Bernard ajoute : « Lorsqu’on voit l’augmentation de l’essence, il faut proposer d’autres alternatives au déplacement ».

Selon Pauline Schlosser (Adjointe déléguée aux mobilités, déplacements et stationnement, Ville de Villeurbanne), il était primordial de créer une zone cyclable végétalisée autour du parc de la tête d’or. Pour cela, 200 places de stationnement gratuites le long du parc vont être supprimées au profit de la voie cyclable.

« Pour les personnes qui n’ont pas le choix de venir en voiture, il y a des places disponibles aux parkings de la cité internationale qui est sous exploité ».

Or, cela conduira donc à l’obligation d’utiliser le vélo pour éviter le prix coûteux des places des parkings de la cité internationale. Assez paradoxal lorsqu’on se soucie du pouvoir d’achat.

Les voies lyonnaises un sujet qui fait débat

Certains maires notamment à l’est de Lyon sont réfractaires à ces nouvelles voies. Si Bruno Bernard affirme qu’il n’y pas de gros points de blocage avec les maires de la métropole, plus tard dans la journée le maire de Tassin n’a pas manqué de réagir sur le sujet.

Pascal Charmot explique que la mise en place de ces « autoroutes à vélo » n’est pas la réponse attendue pour lutter contre les nuisances sonores et la pollution liées à la circulation. « Il faut respecter les maires et travailler avec eux ». Selon ce dernier, la solution pour offrir de bonnes alternatives à la voiture « n’est pas d’imposer un schéma décidé par les écologistes de la métropole ».

De plus, elles ne répondent pas aux besoins de mobilité des habitants de cette commune.

« Nous souhaitions des voies cyclables qui puissent traverser la ville et traverser les lieux de vie et les quartiers, mais notre demande n’a pas été retenue par la métropole ».

Ces voies lyonnaises constituent donc un sujet qui suscite de plus en plus la controverse…