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La Confluence à Lyon dans les starting-blocks pour devenir  un quartier à énergie positive exemplaire au niveau européen
Le quartier de Lyon Confluence fait partie intégrante d’un programme initié par l’Union Européenne destiné à être exemplaire en terme d’énergie positive.

Lyon se retrouve dans ce cadre aux côtés notamment de métropoles comme Munich, Budapest, Charleroi, Prague, Porto ou encore Stockholm.

Baptisé ASCEND, ce programme financé par la Commission Européenne entend apporter son soutien au développement de quartiers à énergie positive.

Mieux même, la Métropole ou plutôt la SPL (Société Publique Locale) Lyon-Confluence en charge de ce grand quartier lyonnais se retrouve à la tête d’un consortium composé de 39 partenaires européens (8 villes, centres de recherche, association, entreprises, …).

Ce qui pourrait permettre d’atteindre l’objectif de neutralité climatique de l’ensemble de la Métropole d’ici sept ans, en 2030, donc, ce qui est extrêmement ambitieux. mais pourquoi pas, vu l’urgence climatique, un peu d’utopie ne fait pas de mal…

Dans ce cadre, l’idée de la Métropole est de répliquer sur d’autres quartiers les approches qui se voudront exemplaires en matière énergétique sur Lyon-Confluence.

Tout ce ci est bien joli, mais concrètement, comment la SPL Lyon Confluence et le consortium qu’elle anime compte-t-il y arriver ?

Au cours des années à venir, l’action menée va se décliner en trois grands axes.

Il s’agit d’abord de produire des bâtiments à haute efficacité énergétique.

Photo : panneaux sur le nouveau « Marché gare » de Lyon Confluence.

Mais aussi de créer des « communautés énergétiques », mais de quoi s’agit-il ?

Et enfin, de développer des solutions au profit des mobilités décarbonées.

Un 1er bâtiment révolutionnaire, sans chauffage, ni clim !

L’objectif de la SPL Lyon Confluence est donc d’abord de multiplier la construction d’immeubles à très haute performance qui conjuguent une conception d’une grande sobriété énergétique avec la mise en œuvre de systèmes de gestion « intelligents ».

Le premier du genre construit en France, déjà évoqué par Lyon-Entreprises, d’origine autrichienne, va voir le jour prochainement à Lyon-Confluence.

Signé du cabinet d’architecte Baumschlager Eberlé, sa conception ne demande ni chauffage, ni climatisation : révolutionnaire, elle assure une température de 26 degrés l’été et de 22 degrés l’hiver. C’est lancé…

Création de « communautés énergétiques »

Le deuxième volet d’actions va consister à créer des « communautés énergétiques ».

Le quartier de La Confluence produit d’ores et déjà 2,3 MWc d’énergie photovoltaïque avec les 13 000 m2 de panneaux déjà installés.

La SPL prévoit à terme une production de 1,2 MWc supplémentaires, grâce à l’implantation de nouveaux panneaux photovoltaïques en toiture.

L’objectif est que cette production d’énergie soit consommée localement grâce à la création de communautés énergétiques, un concept nouveau.

« En effet, au-delà de l’autoconsommation d’énergie à l’échelle d’un bâtiment, puis d’un îlot, il s’agit désormais de constituer des communautés énergétiques à l’échelle du quartier, qui permettent de partager les énergies renouvelables produites localement auprès de l’ensemble des habitants et usagers », détaille-t-on du coté de la SPL.

Avantages : « impliquer les habitants dans leur consommation énergétique, mieux maîtriser les coûts de l’énergie, conserver une certaine autonomie énergétique, alléger le réseau de distribution d’électricité et continuer à développer les énergies renouvelables. »

Mobilités décarbonées dans les sous-sols

Le dernier volet, lui aussi original consiste à créer dans les sous-sols du quartier de la Confluence, ce que la SPL appelle des « mobilités décarbonées » en utilisant notamment des parcs de stationnement pour voitures.

Pour ce faire, la SPL Lyon Confluence mène une réflexion pour créer des sous-sols capables d’accueillir d’autres services.

Ces surfaces pourraient ainsi héberger des espaces de logistique urbaine proposant des modes décarbonés de livraison au dernier kilomètre à vélo ou accueillir des services de mobilités décarbonées pour accompagner les habitants dans leurs déplacements.

Dans cet esprit, La SPL Lyon Confluence a d’ores et déjà lancé un premier démonstrateur sous l’îlot D3 qui comprend un volume de 3 000 m2 disposant pour partie d’un éclairage naturel. Les sous- sols seront raccordés aux rez-de-chaussée via des dalles fusibles…

On le voit, tout reste à faire dans le cadre de ce projet.
Pour accélérer le processus, une task force a été mise en place sous la forme d’une « Agora Lyon 2030 », un espace de coopération, de formation et de développement de projets concrets.

Celle-ci rassemble déjà soixante partenaires, parmi lesquels des acteurs implantés à la Confluence : la MJC, les jardins suspendus de Perrache, le Périscope et Arty Farty, etc.

Premier acte concret, la Ville va mettre cette année à disposition des futures communautés énergétiques ses 12 premiers toits sur ses bâtiments (école, crèche, équipement sportif…), qui totalisent 6 800 m2 pour une production attendue de plus de 800 kWc.

Aux acteurs désormais de s’en saisir. Reste désormais à mettre en œuvre la dynamique indispensable nécessaire pour que ce processus puisse se faire à marche forcée…