Le Lyon-Turin sur les rails : les travaux effectifs seront bien lancés en 2017

Tout en acier, il affiche un diamètre de douze mètres pour cent-trente-cinq mètres de longueur et répond au doux prénom de Federica… Je suis, je suis… un tunnelier…

 Construit au Creusot pour la société lyonnaise NFM, Federica constitue la preuve la plus évidente que le tunnel ferroviaire Lyon-Turin reste plus que jamais d’actualité.

 Cet immense et impressionnant serpent d’acier entrera en action à la fin de l’été prochain pour creuser la galerie de reconnaissance de 9 km, préalable au percement du tunnel lui-même, celle de Saint-Martin-la-Porte en Savoie. Un chantier préparatoire dont le budget oscille autour de 100 millions d’euros et qui fera travailler 450 personnes.

 Rien ne s’oppose plus à sa construction. Les financements sont là. « Les 8,6 milliards d’euros du budget originel dudit Lyon-Turin n’ont pas dérapé » a assuré à nos confrères des Echos, Hubert du Mesnil ,le président de la structure en charge du projet : Tunnel Euralpin Lyon Turin (TELT).

 Ce n’est pas une affirmation au doigt mouillé. Deux certificateurs indépendants (Tractebel et TUC Rail) ont remis aux deux gouvernements français et italien le chiffrage confirmant qu’il n’y avait pas de dérapage dudit budget. Ou que celui-ci était minime.

 Si ce rapport est encore confidentiel, Hubert du Mesnil qui en a pris connaissance assure que « la variation par rapport aux 8,6 milliards, n’excède pas 200 à 300 millions d’euros ». Rien de rédhibitoire donc, vu l’ampleur de l’investissement.

 Cela signifie que rien ne s’oppose au plan de marche qui prévoit l’attaque par le tunnelier du tunnel proprement dit. Elle est programmée pour le quatrième trimestre 2017.

 Une première enveloppe de 2 milliards d’euros a été débloquée. Les appels d’offres seront lancés cet été pour 500 millions d’euros de travaux en deux lots ; et un an après pour le solde des deux milliards.

 Après, il y en aura pour une…dizaine d’années de travaux. Trois mille emplois à la clef pendant ce laps de temps, côté français, selon les premiers chiffrages.

 Ouf ! Ce début d’année n’est pas totalement exempt de bonnes nouvelles…