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Le Sirha a trouvé son pendant grand public : un BIG événement lyonnais est né

On connaissait l’appétence de nos contemporains pour la gastronomie. Elle se traduit par une inflation des programmes consacrés à la cuisine à la télévision, à la starisation de ses participants.

On ne peut pourtant qu’être étonné du succès rencontré par la première Biennale Internationale du Goût (BIG) dont le principal événement consistait, samedi 24 janvier à mettre en scène des événements culinaires sur les 1,7 kilomètres du tunnel « modes doux » de la Croix-Rousse.

Enorme file d’attente, bouchons piétons

Enorme file d’attente à l’entrée du tunnel où seul le public muni d’une réservation pour des raisons de sécurité pouvait pénétrer au compte-goutte-d’où de nombreux déçus qui n’avaient pas pris la précaution de réserver sur le Web-, bouchons piétons, parfois angoissants au sein même du tunnel  : la foule a répondu par sa présence, compacte.

De 18 heures à 23 heures le public a donné une réponse sans équivoque aux organisateurs du BIG, en l’occurrence, la société d’événementiel lyonnaise GL Events, organisatrice du Sirha qui souhaitait enfin offrir un pendant grand public à la manifestation strictement professionnelle d’Eurexpo : c’est un big oui unanime, toutes générations confondues.

Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

On se demande d’ailleurs pourquoi il a fallu attendre si longtemps pour que le Sirha ait enfin son « Off » grand public. Sans doute, l’épisode 2014 de Lyon Cité de la gastronomie a joué le rôle de déclic.

Reste qu’une nouvelle grande manifestation lyonnaise, originale et unique, est née au cours de cette soirée un peu folle et vu son succès, on n’a désormais aucun doute : elle va perdurer.

Outre son thème, la gastronomie, c’est sans doute l’originalité de son cadre (le tunnel mode doux) qui a attiré le public. Un lieu où règne une douce chaleur et que les très nombreuses projections sur ses parois rendent ludique, tout-à-fait adapté à ce type d’événement monstre.

Accueilli par la soupe roborative de « Monsieur Paul », le public pouvait passer de stands de dégustation de mets, de jus de fruits ou de vins, à des ateliers de cuisine, en passant par de nombreux restaurants éphémères animés par des tables lyonnaises qui tous avaient fait le plein .

Pour les yeux : un gigantesque plateau de fromages superbement mis en scène, d’originales présentations de légumes ou de pains de toutes sortes. Côté poisson, annoncé sur cent mètres, l’étal, survendu, laissait en revanche, sur sa faim.

L’autre raison du succès de BIG est sans doute son coût léger pour les familles, présentes en nombre : une entrée de 5 euros, la gratuité pour les enfants de moins de douze ans, des dégustations gratuites et d’autres payantes, mais peu onéreuses, payables dans une monnaie créée pour l’événement, le « big ».

Une manifestation goûteuse et particulièrement relevée

Bref, dans le chaudron tout en longueur du tunnel, tous les ingrédients étaient réunis pour que soit concoctée une manifestation goûteuse et particulièrement relevée.

Reste que même limité à dix mille personnes, le tunnel n’est pas extensible et les bouchons piétons au cœur du tunnel auraient pu se révéler dangereux. Il n’est a heureusement rien été, mais il faudra sérieusement améliorer la logistique lors de la prochaine édition.

Le tunnel n’est pas large et les problèmes étaient provoqués par la rencontre des flux du public allant vers la Saône et de celui se dirigeant vers le Rhône. Big frictions !

Le plus simple aurait été d’instaurer un système de navettes beaucoup plus développées que celles mises en place, permettant à chacun, plutôt que de retourner sur ses pas, de repartir en bus, via chacune des sorties de secours. Elles sont régulièrement espacées le long du tunnel et donnent sur le tunnel routier qui était lui, également fermé. Il n’a pas été assez utilisé.

Mise à part ce couac logistique et une musique parfois trop envahissante et réverbérante dans ce lieu confiné, BIG, au bilan s’est révélé tout simplement beautiful.