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Les acteurs veulent être pris en compte : le Manifeste numérique lyonnais

 Cosmopolit Home qui veut devenir le futur booking-com, Glowbl qui a la même ambition face à Google. Ces dernières semaines, lyon-entreprises a porté l’éclairage sur ces start-up extrêmement prometteuses, issues du terreau numérique lyonnais. Elles sont loin d’être les seules et le quartier de Vaise qui veut devenir une « Numeric alley , prend des allures de petite Silicon.

 Cela se sait encore peu, mais Lyon devient peu à peu un site majeur en France en matière d’industrie numérique.

 Trente-quatre mille emplois

 Constituant désormais le deuxième pôle français du secteur pour les activités numériques et Web, avec plus de 4 000 entreprises, 34 000 emplois et 1 000 chercheurs, l’agglomération lyonnaise veut s’inviter dans la cour des Grands.

 En visite à Lyon, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME et de l’Économie numérique a pu s’en rendre compte, jeudi 5 décembre.

 Rencontrant les acteurs du numérique et du Web lyonnais, elle s’est vu remettre un manifeste «Lyon Hub numérique» signé par plus de trois cents acteurs, avec l’appui et le soutien du Grand Lyon, tous désireux de mettre en lumière la dynamique locale de la filière pour obtenir le label «French Tech».

 Un plan de 215 millions d’euros

 De quoi s’agit-il ? Il s’agit d’un plan d’actions du ministère à destination des start-up, visant à consacrer au plan national une enveloppe de 215 millions d’euros à la promotion de la marque et à l’aide financière aux jeunes entreprises.

 Cette «French Tech» actionnera trois leviers d’intervention en mobilisant le programme Investissement d’avenir, dénommé aussi Grand Emprunt.

 Il s’agira d’abord de labelliser de grandes métropoles numériques. Il paraîtrait inconcevable que Lyon n’en soit pas. Il s’agira de distinguer une dizaine de métropoles françaises en mesure de fournir des conditions optimales de développement pour les pépites du numérique et on l’a vu, l’agglomération lyonnaise n’en manque pas.

 Pour décrocher le label «French Tech», les métropoles devront réunir sur leur territoire un nombre suffisant de start-up, PME, grands groupes, mais aussi d’investisseurs-sans doute le maillon faible- et de disposer de lieux visibles et reconnus pour la qualité de l’offre d’accueil et d’accompagnement des jeunes pousses : ils existent, à l’instar de la nouvelle pépinière Rives Numérique du quartier de Lyon-Vaise ou du Pôle Pixel de Villeurbanne.

 Ce plan « French Tech » est aussi complété par des aides aux initiatives privées, à hauteur de 200 millions d’euros et à l’attractivité internationale (à hauteur de 15 millions d’euros).

 Voilà qui permettrait d’accélérer les projets en cours dont un accès très haut débit (THD) promis par le Grand Lyon sur l’ensemble du territoire communautaire dès 2019, à partir du déploiement d’un réseau en fibre optique pour assurer un accès à des infrastructures de nouvelle génération.

 L’un des grands champs de développement du numérique , vu comme un futur eldorado, est constitué par ce que l’on appelle le « Big Data », c’est à dire l’exploitation pour l’instant en jachère, des monceaux de données numériques qui gisent dans les serveurs informatiques.

 Un programme de développement du « Big Data »

 C’est ainsi que la Communauté urbaine a lancé un programme d’ouverture des données publiques à travers un programme ambitieux «Lyon Smart Data» qui propose depuis mai 2013 une plateforme originale d’accès aux données selon son profil et ses besoins et dont peuvent aussi se saisir les entreprises, le tout avec la mise en place de paravents pour la protection de la vie privée.

 On parle beaucoup de défendre les entreprises en difficulté. C’est bien et c’est nécessaire, mais il ne faut pas oublier qu’il existe en parallèle des gisements de croissance dont on n’a pas toujours conscience.

 Le nombre d’emplois dans le secteur du numérique a ainsi crû de 35 % au cours des dix dernières années dans l’agglomération lyonnaise. Il pèse désormais 3,5 milliards de chiffre d’affaires. Il veut faire entendre sa voix fut-elle exclusivement composée de 0 et de 1.