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Lyon pas loin de figurer parmi les métropoles européennes les plus « sport business »

L’Olympique Lyonnais a retrouvé cette année l’élite de la « Champion’s Ligue ». Dans le même temps, le LOU, le grand club de rugby de la Métropole retrouvait, lui, le Top 14. Deux bonheurs ne venant jamais seuls, le troisième grand club, de basket, cette fois, l’Asvel de Villeurbanne s’est retrouvé en tête du championnat de France.

Les astres sont désormais alignés. Alors que le sport professionnel a connu à Lyon, des hauts et des bas dans le passé, pour la première fois depuis longtemps, les trois grands clubs se retrouvent ensemble en haut de l’affiche. Il leur reste désormais à devenir européens, l’objectif pour chacun d’eux. Cela va prendre du temps.

Autre caractéristique plus frappante encore : chacun de ces trois sports a, ou va se doter d’une grande enceinte sportive. Le Grand Stade, comme on le sait pour l’Olympique Lyonnais qui depuis son ouverture connaît un vrai succès.

Le rugby avec le LOU que préside Olivier Ginon, aura aussi le sien en récupérant dans la polémique, l’ancien stade de l’OL à Gerland qui sera reconfiguré.

Enfin le champion de basket Tony Parker qui a racheté l’Asvel, annonce la construction pour 2018 d’une immense « Arena » apte à accueillir 12 000 spectateurs, à Villeurbanne, dédiée au basket.

Trois projets parfaitement privés

Le point commun de ces projets, chose plutôt rare en Europe : ils sont tous les trois parfaitement privés. Le seul argent public qui y est investi concerne leurs accès, routiers ou en matière de transport collectifs

Trois projets privés, soit un stade de près de 60 000 places (pour l’OL), un autre de 20/25 000 pour le Lou-Rugby (Gerland) et un troisième de 12 000 places, donc pour l’Asvel.

Pourquoi, dans les trois cas, avoir pris le risque de fortement investir dans de somptueux bâtiments, malgré la glorieuse incertitude du sport ?

Tout cela parce que posséder sa propre enceinte sportive permet aux investisseurs de bénéficier intégralement et sans contrainte du retour sur investissement. Et de bâtir un business modèle, non seulement axé sur leurs disciplines respectives, mais aussi sur les manifestations en tous genres, des concerts, aux séminaires ou shows d’entreprises, fortement sollicitées dans chacun des projets.

Là où le bât blesse

C’est d’ailleurs là où le bât risque de blesser car en 2018, la Métropole lyonnaise va se retrouver avec trois grandes enceintes assises sur le même business modèle qui obligatoirement vont se faire concurrence quelque part. Qui, de Jean-Michel Aulas qui aura eu un temps d’avance, d’Olivier Ginon et de Tony Parker saura le mieux valoriser son sport respectif et attirer à la fois le public et les entreprises en nombre ? Y aura-t-il un marché suffisant pour tout le monde ?

Réponse d’ici un peu plus de deux ans. L’émulation qui s’annonce devrait en tout cas donner une forte visibilité, via le sport, à la Métropole lyonnaise qui, elle, de toute façon sortira gagnante de cette course au gigantisme sportif…