PGE : finalement, contrairement aux craintes, très peu d’entreprises ont fait défaut aux prêts garantis par l’Etat
PGE, trois lettres qui se sont rapidement inscrites pendant la pandémie dans le quotidien des chefs d’entreprise. Pour beaucoup, ce fut une bouée de sauvetage ; pour d’autres, une épargne de précaution dans la situation d’incertitudes dans laquelle on a baigné durant cette pandémie. Reste que beaucoup d’inquiétudes s’étaient élevées en sortie de crise sur les capacités de remboursement dudit PGE par les entreprises et notamment les plus petites. Eh bien, une fois de plus, on a eu tout faux car les défauts sont finalement fort peu nombreux…
Une surprise : sur 650 000 bénéficiaires de prêts garantis par l’Etat (PGE), moins de 4 000 ont fait défaut. Très exactement et seulement 3 944 entreprises ont fait l’objet d’une procédure judiciaire, d’après des données de la Banque de France consultées par les Echos.
Cela représente un taux de défaut de 0,6 %, représentant à peine 0,3 % de l’encours total des PGE, une paille !
“Ce qui constitue un signal rassurant sur la santé des entreprises”, estime la Banque de France. Ceux qui annonçaient une « vague de faillites » en sont donc pour leurs frais.
394 millions d’euros
Ces entreprises ayant fait défaut avaient emprunté 394 millions d’euros, soit à peine 0,29 % de l’encours total des PGE qui se monte tout-de-même à 135 milliards d’euros.
Parmi ces entreprises qui n’ont pas pu rembourser leur PGE, 2 993 ont été mises en liquidation judiciaire ; tandis que les 951 autres font ou ont fait l’objet d’un redressement judiciaire.
Dans les deux cas, la garantie de l’Etat peut cependant être activée par les établissements bancaires ayant distribué ces PGE.
Il s’agit là d’un mécanisme permettant aux banques de faire un appel de garantie dès les premières difficultés : par prudence, il a, en effet, rapidement été intégré aux PGE après leur création.
Une sécurité au passage pour les banques qui craignaient de voir leur bilan alourdi par un trop grand nombre de prêts non performants.
“Il n’y aura pas de vague de faillite à l’avenir”
Bref, « ce sont des données rassurantes pour la santé des entreprises et pour l’efficacité du dispositif d’aide », estime Alain Gerbier, le directeur des entreprises au sein de la Banque de France, cité par Les Echos.
Ce qui illustre par ailleurs une situation générale d’une baisse extrêmement sensible et bienvenue des défaillances d’entreprise : 27 359 à fin septembre, sur un an, soit un recul de 25 % par rapport à la même période un an plus tôt.
Toutes ces différentes données amènent la Banque de France à assurer désormais de façon péremptoire qu’« il n’y aura donc pas de vague de faillites à venir ». Qui s’en plaindrait !