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Quel chef d’entreprise rhônalpo-auvergnat pour succéder à Pierre Gattaz ?

Petit résumé des épisodes précédents qui ouvrent un feuilleton susceptible de durer encore de nombreux mois…

Pierre Gattaz n’a jamais caché lorsqu’il fut élu qu’il entendait n’effectuer qu’un seul mandat. A partir de juillet 2018, terme de sa présidence, il sera plus souvent dans son château de Sanne, le domaine viticole du Lubéron qu’il vient de s’offrir pour sa retraite en déboursant 11 millions d’euros, qu’à courir les studios de télévision ou de radio.

Un grand appel d’air

Evidemment, cette annonce a provoqué un grand appel d’air et les candidatures à sa succession ne manquent pas.

La semaine dernière dans lyon-entreprises, Patrick Martin, président du Medef Auvergne-Rhône-Alpes a dévoilé son jeu en expliquant qu’il pourrait bien être candidat s’il était accompagné par ses pairs, président des Medef régionaux ou départementaux.

Il faut savoir que traditionnellement, le pouvoir échoit au Medef, alternativement soit à un représentant de l’industrie, en l’occurrence, le représentant de l’UIMM (Union des industries métallurgiques et minières), un poids-lourd de l’organisation patronale ; ou au représentant (ou à la représentante, cas actuel) des services.

Patrick Martin aimerait bien que pour une fois, ce soient les représentants de terrain qui prennent le pouvoir. Ce qui constituerait au Medef, une vraie révolution.

Reste que deux autres candidats sont déjà plus ou moins sortis du bois. Et qu’ils sont tous deux originaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Il y a le Ligérien et Polytechnicien Alexandre Saubot, justement président actuel de l’UIMM et patron d’Haulotte groupe, une ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) de la vallée du Gier, spécialisée dans les nacelles élévatrices, cotée par ailleurs en Bourse.

Mais on sait aussi que le sol fertile en prétendants de la région amène à citer avec de plus en plus d’insistance, un dirigeant qui prend de plus en plus d’envergure : l’actuel président de Michelin à Clermont-Ferrand, Jean-Dominique Sénard.

« Le candidat idéal dont rêvent les patrons »

 Selon Le Figaro, le big boss de la firme au Bibendum serait d’ailleurs « le candidat idéal dont rêvent beaucoup de patrons ». Et le quotidien d’affirmer que pour ses supporteurs, « il coche toutes les cases ».

Lesquelles ? « Celles de la rigueur financière, du social, de l’expérience internationale et industrielle ». Tout simplement… Il serait même considéré par les trois cents patrons qui auront à voter pour trouver un successeur à Pierre Gattaz, en assemblée générale, « comme un super candidat ». Laissant les autres sur place ?

Il a d’ailleurs ajouté récemment aux différents qualificatifs qui l’accompagnent, celui d’homme de terrain, depuis qu’il a pris, à la demande de Laurent Wauquiez, la présidence de la nouvelle agence économique régionale. Ce qui n’est pas rien, sachant qu’Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle de France et sachant aussi que Michelin est désormais la plus importante entreprise du territoire régional.

 Il faut savoir qu’au moment de l’élection, Jean-Dominique Sénard aura soixante-cinq ans, l’occasion donc, peut-être, de passer pour lui, à autre chose.

Il faut savoir néanmoins que deux autres prétendants sont cités : Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef.

 On est loin, là de la parité, mais une femme s’affiche tout de même dans la course : Viviane Chaine-Ribeiro, la présidente du Syntec, au sein du Medef, le syndicat des services, de l’ingénierie au numérique, en passant par le conseil et la formation professionnelle.

 Une chose est certaine : Pierre Gattaz n’aura aucun mal à trouver un successeur. C’est même déjà le trop plein…