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Réouverture prudente de la Cité de la Gastronomie à Lyon : ne pas se tromper de menu…
C’est à pas comptés, avec beaucoup de prudence et « d’humilité » assumée que Bruno Bernard le président de la Métropole de Lyon et le chef trois fois étoilé Régis Marcon tentent de relancer la Cité de la Gastronomie dont la première mouture a été marquée par un échec cuisant.

Deux ans après avoir piteusement baissé le rideau, faute de visiteurs, la Cité Internationale de la Gastronomie ouvre à nouveau ses portes. A pas comptés.

Pour réactiver le public, le premier mois est gratuit. Trois mille personnes se sont inscrites déjà curieuses de voir la nouvelle mouture. Ensuite ce sera 7 euros et la gratuité pour les moins de 18 ans.

Pour voir quoi désormais, en fait ?

Rien à vrai dire encore de quoi faire se pâmer les foules, beaucoup de salles statiques, quelques vidéos cependant. Mais le magnifique écrin du Grand Hôte-Dieu est toujours là et bien mis en valeur. Et progressivement, la Cité devrait devenir plus attrayante, plus festive, plus vivante : telle est du moins la volonté affichée.

Espace « Miam Miam »

On a conservé la seule salle qui marchait dans la « Cité » ancienne manière, à destination des enfants avec ses pianos et ses ustensiles de cuisine à hauteur de minot (photo) : l’espace « Miam Miam ».

Dans la nouvelle formule de la Cité, ce qui devrait sans doute le plus attirer le public, c’est le transfuge de la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette : l’exposition « Banquet » qui y a rencontré le succès. Cette expo veut développer les multiples plaisirs que procure la gastronomie. On y trouve notamment une table de banquet automnale avec quelques champignons, la grande passion de Régis Marcon, en l’occurrence, des cèpes.

Une visite qui devra se prêter assez rapidement «  aux expériences et à la dégustation »

Régis Marcon a lui-même mi la main à la pâte. Il a développé l’espace « Bonnes tables, belles tables » destiné à mettre en valeur l’art du service à la française. Et ce, en s’appuyant sur le repas gastronomique des Français qui a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco.

Enfin, il fallait tout-de-mêne satisfaire les ses mécènes qui ont mis 11 millions d’euros dans la « Cité » . Le leader mondial du petit électroménager le lyonnais Seb se voit ainsi doté de son exposition : « Seb Discovery », racontant les 165 ans d’histoire du groupe.

Le Japon, 1er invité

On n’y mangera pas, du moins encore, ce qui est comble pour une Cité de la Gastronomie; mais ce sera pour bientôt assure Régis Marcon.

De même il n’y a pas encore de boutique susceptible d’attirer le chaland, mais là encore c’est prévu, assure le même Régis Marcon.

De même le « i » de l’acronyme (CIG) de la Cité Internationale de la Gastronomie n’est pas encore non plus encore présent. Mais des expositions sur des gastronomies étrangères sont également au programme à l’avenir, insiste toujours le chef trois fois étoilé. Le premier pays invité devrait être le Japon.

Bref, c’est un redémarrage qui se veut progressif, prudent, et dans lequel la Métropole met tout de même 1 million d’euros par an.

Ensuite, si on a bien compris la démarche :ce retour de la Cité de la Gastronomie sur la scène touristique lyonnaise sera peu à peu conforté par d’autres expositions, des animations. Bref, une montée en puissance qui se veut progressive et réactive aux attentes des visiteurs..

Un pari qui n’est certes pas sûr d’être gagné, mais qui méritait assurément d’être tenté.

La Cité de la Gastronomie qui étaient censée jouer le rôle de locomotive du Grand Hôtel-Dieu reste une pièce essentielle. On remet le couvert, en espérant que cette fois sera la bonne…