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Eric Maurincomme en passe de succéder à Alain Storck à la direction de l’Insa de Lyon

D’ici quelques semaines, en principe, fin avril 2011, Alain Storck quittera la direction de l’Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon, une des plus grandes écoles d’ingénieurs de France délivrant un millier de diplômes chaque année, pour laisser la place à Éric Maurincomme, vice-président de l’entreprise belge Agfa HealthCare. Ce dernier a été choisi par le conseil d’administration de l’Ecole parmi un panel de quarante-quatre candidats (la décision s’est opérée sur un choix ultime de quatre postulants), mais cette décision doit encore être entérinée par le ministère de tutelle dirigé par Valérie Pécresse.Mais on n’imagine guère de sa part un désaveu du CA de l’Ecole.

Une page importante de l’Insa se tourne : Alain Storck était directeur de l’Ecole d’ingénieurs installée sur le campus de La Doua depuis dix ans. De facto, il abandonnera également ses responsabilités de président de l’AGERA (Association des grandes écoles de Rhône-Alpes) et de président de la commission recherche et innovation de la CGE (Conférence des grandes écoles).

Parmi les réalisations à mettre à son actif, figure notamment l’intégration de l’École supérieure de la plasturgie d’Oyonnax en 2003 et plus récemment, la création de la Fondation partenariale de l’Ecole qu’il a mise en place et qui sera installée sur les fonts baptismaux avant son départ. Soutenue par une dizaine de grandes entreprises (EDF, Michelin, Saint-Gobain, bioMérieux, Renault Trucks), mais aussi une PME (ACIES) et l’association des anciens de l’INSA (Valor), cette Fondation a pour but de diversifier les sources de financement de l’Ecole. Six millions d’euros sur cinq ans ont d’ores et déjà été engagés.

Son très probable successeur, Alain Maurincomme, devrait prendre ses fonctions le 1er mai. Il est actuellement vice-président d’une entreprise belge : Agfa Health Care.

Ce cadre supérieur connaît particulièrement bien l’Insa, car il y a réalisé ses études d’ingénieur, sortant en 1988 avec un diplôme en génie électrique. Il est également titulaire d’un Master of Sciences Electrical Engineering de l’Université de Californie et d’un Doctorat Génie Biologique et Médical EEA–Insade Lyon.

Le probable prochain directeur de l’établissement lyonnais a d’ailleurs débuté sa carrière à l’Insa, en tant qu’assistant, puis ingénieur de recherche au Laboratoire Creatis de l’Ecole lyonnaise qui a développé au fil de son histoire de nombreux laboratoires de recherche. Il prend ensuite la direction de l’hôpital Universitaire de Leyde aux Pays Bas.

En 1994, il intègre la société Healthcare en tant qu’ingénieur de Recherche R&D Rayons X. ll en devient, en 2000, responsable du segment cardiovasculaire au niveau mondial, puis, vice-président et, en tant que tel, devient membre du comité exécutif d’Agfa HealthCare. Depuis 2004, il est en charge de la Stratégie, du Développement, et de la e-Santé.

Parmi les dossiers qui l’attendent à la tête de l’Insa, figure la gestion d’Initiatives d’excellence (Idex) porté par le PRES Université de Lyon. Intitulé « Lyon/Saint-Etienne, Métropole d’Innovation et de Créations », il a pour objectif la constitution d’une « Université de l’Innovation « , en symbiose avec le monde économique local. Reste à savoir quel contenu précis l’Insa veut développer dans le cadre de cet ambitieux projet.

Le prochain directeurdevra également asseoir financièrement l’avenir de cette Ecole qui pèse à elle seule près dix pour cent des trente-neuf écoles d’ingénieurs sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, avec des locaux représentant 24 % de la superficie totale, soit 60 000 m2…

Photo (Christian Morel) : Alain Storck quittera la direction de l’Insa de Lyon fin avril, après dix années passées à sa tête.