Toute l’actualité Lyon Entreprises

Etienne Blanc, la déclaration de trop : l’élu forcé à quitter la présidence de la droite municipale après ses propos sur Zemmour

Le polémiste non encore officiellement candidat à la Présidentielle fait déjà des dégâts à Lyon. Etienne Blanc, ex-candidat à la mairie de Lyon et chef de l’opposition municipale avait déclaré qu’Eric Zemmour posait les bonnes questions pour 70 à 80 % des militants du parti. Il a été désavoué par son propre camp et contraint à poser sa démission à la tête de ce groupe d’opposition…

Le président LR du groupe «Droite, centre et indépendant» du conseil municipal de Lyon, Étienne Blanc, a annoncé vendredi qu’il mettait un terme à ses fonctions dans ce groupe, comme le lui demandaient ses colistiers. Et ce, après des propos sur Éric Zemmour et le régime de Vichy.

«Je n’entends pas laisser perdurer un climat de défiance au sein de mon groupe. Je mets donc immédiatement un terme à ma fonction de président», explique-t-il dans un communiqué.

Sa décision fait suite à un autre communiqué publié, lui, par deux des principaux élus de la droite municipale, Pascal Blache, maire (DVD) du 6e arrondissement, et Pierre Olivier, maire (LR) du 2e, affirmant que ses déclarations au JDD étaient «condamnées à l’unanimité» au sein du groupe.

Flash back : dans un entretien publié dimanche, Etienne Blanc affirmait notamment que pour «70 à 80 %» des militants LR, Éric Zemmour pose les bonnes questions : «Et en face, vous avez des responsables qui disent que Zemmour hystérise le débat, Il y a un hiatus, et si cela n’est pas réglé au moment du choix du candidats, on ne sait pas ce qui peut se passer».

Concernant la politique du régime de Vichy à l’égard des Juifs, il avait également déclaré : «Est-ce qu’en signant l’armistice, on n’a pas donné aux Juifs les moyens de protection qui, pendant deux ans, permettait de fuir le régime nazi ? Moi, je ne peux pas répondre.»

Dans son communiqué vendredi, M. Blanc revient sur cette phrase en faisant valoir qu’il n’est pas «historien» . Et assure que «tout au long de sa vie politique», il a «exprimé son rejet de l’antisémitisme».

«Cette polémique me navre», dit-il tout en regrettant avoir provoqué «une émotion et un malentendu, jusqu’au sein» du groupe municipal qu’il préside.

Une réunion jeudi entre les élus de la droite municipale et leur président a confirmé «un différend irréconciliable», d’autant que les déclarations au JDD sont intervenues après «de nombreuses initiatives personnelles qui ne sauraient engager tout le groupe», selon ses co-listiers.

Qui pour remplacer Etienne Blanc à la tête du groupe ? A suivre…