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Pierre-Henri Bigeard (IFP Energies nouvelles), prend la présidence du Pôle de compétitivité Axelera à un moment clef

Après un représentant de Rhodia, d’Arkema, puis de Suez-Environnement, c’est Pierre-Henri Bigeard, le directeur de l’Institut Français du pétrole (IFP) rebaptisé depuis peu IFP Energies nouvelles qui prend la tête du pôle de compétitivité Axelera spécialisé dans la chimie verte. Il vient d’être élu par ses pairs président du seul pôle en France consacré à la chimie verte et qui rassemble à ce jour 220 entreprises, menant depuis sa création en 2005, 120 projets de développement.

Parisien de naissance, mais Nordiste de cœur d’où est originaire sa famille, âgé de 55 ans, Pierre-Henri Bigeard est diplômé de L’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille. Il a effectué toute sa carrière au sein de l’Institut Français du Pétrole où il entre en 1981 en tant qu’ingénieur de recherche au sein de la Direction Recherche&Développement. Quatorze ans plus tard, soit en 1995, il en prend la direction.

Pierre-Henri Bigeard est aussi l’homme qui a assuré en 2000, le transfert de l’IFP de Rueil Malmaison en région parisienne à Solaize au Sud de Lyon. Suite à cette opération réussie, il a été nommé chargé de mission à la Direction Générale. Il est enfin, depuis 2005 le directeur de l’établissement de Lyon d’IFP Energies nouvelles dont désormais 50 % des activités sont consacrée aux énergies vertes.

A Solaize oû il travaille, Pierre-Henri Bigeard sera aux premières loges de l’évolution du pôle Axelera, puisque la plate-forme collaborative Axel’one (*) programmée depuis plus d’un an, puis plus récemment, l’Institut de l’Usine du futur INDEED (Institut d’Excellence en Energies Décarbonées fraîchement labellisés par l’Etat), doivent s’installer à proximité de l’IFP à Solaize.

Deux des principaux enjeux du nouveau président-cruciaux pour l’avenir de ce pôle- se situent d’ailleurs dans l’implantation de ces deux équipements. « INDEED devrait constituer un vrai accélérateur pour Axelera. Nous avons été très fiers d’avoir été l’un des deux seuls Instituts de ce type labellisés en France : figurer dans la première vague est de la première importante, cela va représenter pour nous une enveloppe financière de 145 millions d’euros sur dix ans, plus 62 millions d’euros émanant des entreprises, s’agissant d’un partenariat public/privé : l’enjeu en termes de développement et d’emplois est très fort», précise Pierre-Henri Bigeard.

Dès sa création en 2005, le nouveau président a participé au montage du pôle de compétitivité dont il connaît bien les rouages. « Le pôle a déjà permis, précise-t-il, sept projets d’implantation issus de rapprochements entre partenaires, à l’instar de la plate-forme Sita pour le traitement des déchets électroniques DEEE, issue d’une collaboration entre Suez Environnement et Rhodia et inaugurée l’année dernière à Feyzin. »

Pour lui, les acquis du pôle sont incontestables : « Il nous a permis de créer une vraie communauté de pensée, tout en défendant les intérêt de chacun des adhérents. »

La chimie verte qui vient de retrouver son niveau d’avant-crise représente 4 000 emplois à ce jour en Rhône-Alpes : « Le pôle possède désormais un ancrage et une visibilité importantes : nous le constatons au nombre d’entreprises qui nous contactent d’elle-mêmes pour adhérer, sans que nous allions les démarcher », se félicite Pierre-Henri Bigeard.

Très investi dans le développement de la filière chimie-environnement, le nouveau président d’Axelera est également membre du World Chemical Engineering Council (WCEC) et administrateur de CPE Lyon et de Rhônalpénergie-Environnement. Il est enfin vice-président de l’Association pour le développement durable de la Vallée de la Chimie qu’il a contribué à créer. Un poste d’observation pertinent de l’évolution qui se profile d’une Vallée lyonnaise de la chimie qui, peu à peu, devrait se colorer en vert.

(*) Axel’one est destiné à rassembler équipements partagés pour accélérer des projets R&D collaboratifs d’ampleur entre les entreprises adhérents du pôle Axelera. Elle sera localisée sur deux sites : le Campus de la Doua pour l’expérimentation à petite échelle et sur la Vallée de la chimie pour le passage à l’échelle industrielle.