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Gérer efficacement son divorce
Le divorce est une épreuve lourde et difficile à vivre. Une épreuve accaparant beaucoup de temps, non seulement administrativement parlant, mais également émotionnellement. Les sentiments qui résultent d’une séparation sont de surcroît de ceux qui rongent de l’intérieur, empêchant parfois la concentration. L’esprit est ailleurs, totalement occupé à gérer les sentiments et les émotions qui débordent, au détriment de l’efficacité au travail comme des moments pendant lesquels nous devrions fort logiquement nous reposer et nous ressourcer. Existe-t-il un moyen qui nous permettrait de subir un peu moins notre divorce ? Comment faire pour éviter de succomber à cette tornade émotionnelle ?

Ne pas se laisser envahir par ses émotions

Certes, on ne gère pas un divorce comme on gère ses affaires. Et pour une raison simple. Si le travail relève avant tout du mental, le siège des sentiments et des émotions se tient plutôt du côté du cœur. Pour pouvoir gérer son divorce, il faut donc apprendre à vivre avec ses émotions. Les registres sont bien différents et peuvent s’avérer complémentaires dans nombre de situations, pour peu que l’on accepte de ne pas être une machine, mais bien un être humain dans toute sa complexité. Pour ne pas se laisser envahir pas ces vagues sentimentales, il est important de se ménager des moments de recul. Une vue de la situation de plus haut permet de relativiser les choses et d’être moins enclin à répondre favorablement, ou moins spontanément aux stimuli négatifs ou désagréables.

Ne pas nager à contre courant

Autre élément important, la fatigue induite par la débauche d’énergie émotionnelle. Et l’on sait ce que donne cette fatigue ; un humain irascible à la moindre contrariété. Pour éviter cette débauche d’énergie inutile, il faut savoir accepter la décision, même si elle ne relève pas de vous. Cela facilite grandement les choses et évite une déperdition énergétique inutile. Le fait est que le divorce est inéluctable. Il n’est donc pas nécessaire de lutter pour tenter de préserver un mariage qui, de toute façon, est en phase terminale. Ce ne serait que reculer pour mieux sauter plus tard, à moins d’un changement radical de vie. Cette première étape passée, il reste à reprendre le contrôle mental de la situation et à ne pas entraver la procédure, voire à l’accélérer.

Opter pour le divorce à l’amiable

Et la meilleure manière pour ne pas se laisser dominer par la situation, c’est d’opter pour le divorce par consentement mutuel. Surtout depuis la réforme entrée en vigueur le 1er janvier 2017. En effet, cette nouvelle procédure permet de gagner beaucoup de temps et d’énergie. Elle demande toutefois un préalable ; que les époux se soient mis d’accord en amont sur les conséquences de leur divorce ; garde des enfants, partage du patrimoine immobilier, mobilier, financier, établissement d’une pension, etc. Dès lors que cet accord est acquis, il reste aux époux à se rencontrer lors d’un rendez-vous physique obligatoire, accompagnés par leurs avocats respectifs. Les époux signent alors une convention rédigée en amont par les avocats. Convention qui sera examinée dans la forme et validée par un notaire, lequel range par la suite ladite convention au rang de ses minutes lui conférant ainsi sa force exécutoire. Le contrat de divorce sus seing privé fait alors office de prononcé du divorce.

Si aucun des époux ne fait l’objet d’une mesure de protection et qu’aucun des enfants ne demande à rencontrer le juge aux affaires familiales, la procédure de divorce amiable est sans aucun doute la meilleure façon de gérer efficacement son divorce.