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Vincent Le Roux prend la présidence de l’aristocratie régionale de l’hôtellerie et de la restauration

Qui pour remplacer Eric Obœuf, à la tête du « Club Prestige Rhône-Alpes » ? Le directeur du Sofitel (5 étoiles) qui a dirigé ce Club du tourisme haut de gamme pendant deux mandats successifs doit partir à la retraite à la fin du mois de juin. Il lui fallait un successeur incontestable.

Le choix de cette association qui se veut élitiste s’est porté sur l’adjoint de Paul Bocuse à Collonges-au-Monts-d’Or, Vincent Le Roux : il dirige depuis quatre ans les deux établissements des bords de Saône du pape de la gastronomie, à la fois l’Auberge triplement étoilée et l’Abbaye, la salle de réception où se mitonnent des shows culinaires à l’occasion de mariages de réceptions ou d’événements

Vincent Le Roux n’est âgé que de quarante ans, mais il a déjà un très joli parcours professionnel à son actif. Issu de l’Ecole hôtelière de Dinard, il avait, avant de revenir aux sources, déjà travaillé pour Paul Bocuse au sein de son établissement de Floride, à Epcot (Disney), mais il a également secondé Eric Obœuf pendant cinq ans au Sofitel Lyon.

Son parcours l’a également mené vers un autre établissement haut de gamme de la capitale des Gaules : la Cour des Loges où il a travaillé pendant deux ans auprès de Nicolas Le Bec et des deux propriétaires successifs de cet établissement de grand charme. Un parcours qui atteste un haut niveau de professionnalisme réalisé dans l’ombre de fortes personnalités.

Comme son intitulé le suggère, « le Club prestige Rhône-Alpes » qui a été fondé en 1987 par Henri Ducret, le propriétaire du seul quatre étoiles de Grenoble, le Park Hôtel, n’accueille en son sein que des établissements hôteliers quatre ou cinq étoiles, ainsi que les établissements dont la façade est ornée des trois macarons Michelin : Blanc, Pic, Troisgros et Bocuse.

Il compte à ce jour trente-cinq membres parmi lesquels quelques fleurons hôteliers, le Royal d’Evian ou l’Impérial Palace d’Annecy. Vincent Le Roux aimerait bien élargir le cercle, certains établissements manquant encore à l’appel.

Son plus grand souhait est de sortir ce Club d’une certaine discrétion. « La région Rhône-Alpes n’est ni la Côte d’Azur, ni Paris, elle n’a pas une image haut de gamme forte, alors qu’elle recèle sur son territoire quelques-uns des plus beaux fleurons de notre pays », regrette le nouveau président

En compagnie du Comité Régional du Tourisme, partenaire du Club, il compte bien multiplier les actions pour faire évoluer l’image de Rhône-Alpes en la matière, ce qui devrait bénéficier à l’ensemble du tourisme régional. Comme les appellations viticoles, le tourisme a besoin de grands crus classés pour tirer l’ensemble de la gamme.

Un guide recensant tous les établissements de prestige de Rhône-Alpes vient ainsi d’être édité à 20 000 exemplaires. Un millier d’entre-eux, traduits en chinois, accompagnera une délégation du Comité Régional du Tourisme qui se rendra prochainement à Shanghai pour mener une opération en faveur du tourisme régional au sein du pavillon Rhône-Alpes de l’Exposition Universelle. A l’instar des milliardaires russes qui ont choisi Courchevel, la riche clientèle chinoise reste à conquérir.

Pour mener la promotion des établissements régionaux haut de gamme, le « Club Prestige Rhône-Alpes » a aussi décidé l’année prochaine de participer au selon Business séminaires Rhône-Alpes qui se tiendra à Lyon en février. Ceci en direction de la clientèle régionale. Pour attirer la clientèle internationale, Vincent Le Roux entend monter aussi des opérations à l’étranger, sous forme de workshop : en Russie, en Chine, au Japon. Et dans les pays de l’Est.

Un activisme annoncé qui devrait accompagner la reprise économique dont Vincent Le Roux ressent les premiers effets. L’hôtellerie 4 et 5 étoiles a incontestablement souffert de la crise, mais les taux de remplissage s’améliorent. Pour Vincent Le Roux, ce redémarrage constitue un bon signe : « Comme nous travaillons beaucoup avec la clientèle des entreprises, nos métiers représentent un indicateur avancé : la reprise semble bien se faire jour… »