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A elles deux, elles affichent un budget similaire à celui de HEC : emlyon business school et Grenoble Ecole de Management s’allient

Les directeurs successifs d’emlyon en avaient rêvé. Bernard Belletante, l’actuel, bien aidé en la matière par son président Bruno Bonnell, l’a fait. Em lyon et Grenoble Ecole de Management (GEM) scellent une alliance qui pourrait peut-être déboucher sur un mariage, mais on n’en est pas encore là…

Plus de 100 millions d’euros de budget à elles deux : 62 millions pour emlyon et 58 millions à Grenoble Ecole de Management, soit le poids de HEC.

 Plus de guéguerres entre les Ecoles de Management de la région Rhône-Alpes.

 Elles sont désormais en symbiose parfaite et c’est une bonne chose.

 La dynamique a débuté avec l’intégration, en 2013, de l’ESC Saint-Etienne au sein d’em lyon.

 L’ESC Saint-Etienne est devenue un campus d’em lyon, sur lequel sont dispensés les formations menant au Bachelor.

 Le dernier acte de cette symbiose rhônalpine des Ecoles de Management vient de se dérouler via la signature des présidents des CCI de Grenoble et de Lyon, propriétaires des deux Ecoles, respectivement Jean Vaylet, et Emmanuel Imberton, d’un texte scellant une alliance dénommée : « Alliance Lyon Grenoble Business School ».

Dans la corbeille : ce qui fait la spécificité et la complémentarité des deux Ecoles : leur excellence académique reconnue, leur très bon niveau d’internationalisation, l’expertise « Management de la technologie – Innovation » de GEM et l’expertise « Entrepreneuriat – New Business » d’emlyon business school.

 « Bâtir une faculté de niveau mondial »

 Cet assemblage « Innovation – Entrepreneurship – Croissance – New Business, sera au cœur de l’Alliance Lyon Grenoble Business School », expliquent ses instigateurs.

La feuille de route de l’Alliance ? Tout simplement, « bâtir une faculté de niveau mondial ».

Il s’agit aussi de « créer plus de valeur sociétale : en faisant des deux Grandes Écoles des acteurs majeurs du développement des entreprises de la Région Rhône-Alpes Auvergne ; et en suscitant en Rhône-Alpes Auvergne un pôle mondial d’entrepreneuriat, d’emplois et d’activités, innovant, lié en particulier aux nouveaux modèles économiques. »

Les termes ont leur importance : il s’agit bien d’une « alliance », pas d’un « mariage », du moins pas encore…

 S’il y a mariage plus tard, cela se fera avec le temps, à l’issue d’un certain nombre d’étapes qui ont déjà été programmées : « Mutualisation des expertises des corps professoraux ; déploiement d’une stratégie et d’une organisation commune de la recherche ; mutualisation de la R&D en innovation et ingénierie pédagogiques ; réunion des programmes PhD ; réunion des programmes DBA ; optimisation de la relation avec les entreprises ; puis, enfin, développement commun à l’échelle internationale des évènements phares des deux écoles, en l’occurrence le Festival de géopolitique grenoblois, et le Junior World Entrepreneurship Forum lyonnais… »

 Création d’une Fondation

 Puis, comme HEC, que les deux Ecoles rhônalpines sont en train de rattraper, « création d’une fondation innovation-entrepreneuriat. »

Tout ceci devrait être réalisé rapidement à partir d’un calendrier démarrant en septembre 2016.

Puis après l’intégration, l’accélération : avec un accroissement et une optimisation des ressources investies ; des recrutements coordonnés d’enseignants-chercheurs ; une harmonisation et une optimisation des portefeuilles de programme ; ainsi qu’un développement commun à l’international…

 Une alliance qui rebat les cartes au sein des Ecoles de Management françaises. HEC et ESSEC pourraient bien voir leur leadership entamé…

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