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Hôtellerie en région lyonnaise : la douche froide

Les chiffres du mois de mars dernier ne sont pas bons du tout en matière de fréquentation hôtelière dans la région lyonnaise : le taux d’occupation a plongé de 6,5 % et le revenu moyen par chambre est en chute libre : – 10,9 % ! D’aucuns y verront le décalage des vacances scolaires, d’autres l’augmentation très rapide-trop?- du nombre de nouvelles chambres d’hôtel ouvertes chaque mois dans l’agglomération.

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Cela faisait longtemps qu’un tel recul n’était pas intervenu. Le taux d’occupation des chambres d’hôtel à Lyon a plongé de 6,5 % au cours du mois de mars dernier, tandis que le RevPAR (revenu par chambre) a chuté de 10,9 %.

Et pourtant, au cours de ce mois, le nombre de salons ou dévénements était important, tels Primevère (8-10 mars), le Salon Pro Sport (18-20 mars) ou encore la Foire de Lyon (22 mars-1er avril). Ces manifestations ont permis aux hôteliers d’accroître leurs performances sur certains jours, mais la tendance reste nettemment négative par rapport à la même période l’année précédente, traduisant un recul de la demande de la clientèle « affaires », hors période d’événements.

On peut y voir l’effet calendaire lié au décalage des périodes de vacances scolaires de février qui a sans doute amplifié la baisse d’activité constatée en mars, tandis qu’il avait à l’inverse soutenu les performances en février.

On peut y voir l’augmentation très rapide du nombre de chambres ouvertes chaque mois à Lyon en hôtellerie ou en résidences hôtelière, ce qui commence à inquiéter les professionnels. Une certitude : ces nouvelles chambres, en période de stagnation ou de recul, ne sont pas faites pour arranger les statistiques.

La combinaison de ces deux indicateurs entraîne une contraction du RevPAR (revenu par chambre, l’indicateur économique le plus pertinent dans l’hôtellerie) de 10,9 %. Cette tendance de fond s’observe également au niveau national comme au niveau européen, avec notamment une baisse du RevPAR de 21 % à Marseille, de 8 % à Toulouse, de 3 % à Paris intra-muros ou encore de 4,1 % en Belgique, de 3,7 % aux Pays-Bas, de 3 % en Allemagne…

Tous les niveaux d’hôtellerie ont été touchés : l’hôtellerie haut de gamme affiche une fréquentation stable (- 0,2 %), mais les prix moyens reculent de plus de 4 % ce qui amène une baisse de 4,6 % du RevPAR.

A l’opposé, l’hôtellerie super-économique a tenté de résister à la baisse de l’activité via une hausse des tarifs de 1,4 %, mais la fréquentation sur ce segment est en baisse de 7,2 %.

Ce sont les hôtels de moyenne gamme qui ont enregistré la baisse de fréquentation la plus importante avec -10,2 %, accompagnée d’une diminution importante des tarifs (-7,6 %), mais aussi du RevPAR : – 17, 1 % ! La plus forte baisse des tarifs a été enregistrée sur ce segment économique avec -7,9 %, ce qui n’a pas empêché les taux d’occupation de chuter (- 8,4 %).