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Le label « Bouchon Lyonnais » monte en puissance

Lancé en 2012 à l’initiative de la CCI de Lyon, le label « Bouchons Lyonnais » prend de l’épaisseur. Six nouveaux bouchons dont pour la première fois un restaurant parisien de l’empire Ducasse rejoignent les dix-sept premiers nominés. Mais surtout l’accent est mis sur la communication avec le lancement d’un site Internet bilingue plutôt réussi et la création d’un réseau d’ambassadeurs dont le premier membre est un certain… Daniel Boulud à New-York.

 Palais de la Bourse de Lyon transformé en salle de dégustation de spécialités lyonnaises accompagnées de vins fins AOC : l’association qui gère le nouveau label « Bouchons Lyonnais », sait soigner ses nouveaux arrivants.

 Après les dix-sept restaurants issus d’une première fournée, six nouveaux arrivants viennent compléter la liste des (vrais) « Bouchons Lyonnais, sortis du lot, choisis parmi quinze candidatures : « Les Fines gueules » dirigé par Joël Salzi (5ème arrondissement), « L’Acteur » d’Olivier Bianchi (2ème), « Le Val d’Isère » de Serge Vuillermin (3ème), « Le petite Flore » (1er) et « La Voûte chez Léa » (2ème).

 Surprise, ce label déborde des frontières lyonnaises pour labelliser un restaurant parisien intitulé « Aux Lyonnais ». Situé rue Saint-Marc dans le 2ème arrondissement de Paris, il a été repris par Alain Ducasse en 2002, intégrant une vaste galaxie qui n’est pas composée que de trois étoiles Michelin.

 Un rigoureux cahier des charges

 Ces six établissements ont répondu au rigoureux cahier des charges édicté lors de la création de l’association sous l’égide de la CCI de Lyon, désormais présidée bien évidemment par un labellisé (doublement par ailleurs) : Joseph Viola (restaurants « Daniel et Denise » et « Daniel & Denise Saint-Jean »).

 « Ce label a pour but de donner une image de pérennité et de qualité. Il permet de mettre aussi en avant les produits locaux et vise à conforter l’image de Lyon et de ses restaurants », explique ce dernier.

 Les nouveaux titulaires de ce label doivent se soumettre à un audit réalisé par un cabinet indépendant basé sur un cahier des charges particulièrement étoffé, rigoureux et basé sur vingt critères objectifs portant sur les qualités incontournables qui doivent être celles d’un bouchon : la qualité et la fraicheur des produits, les plats, mais aussi les aménagements, l’architecture, l’ambiance-très importante!- et l’accueil de la clientèle.

 Le cabinet d’audit remet un rapport permettant ensuite au bureau de l’association de labelliser ou non l’établissement demandeur.

 « Il ne s’agit pas d’un label de copinage »

 « Il ne s’agit pas d’un label de copinage », martèle Joseph Viola. Et manifestement, la mayonnaise prend. Si lors de la première fournée, les candidats étaient relativement peu nombreux, les restaurateurs semblent désormais frapper à sa porte en plus grand nombre, ce qui est un gage de reconnaissance et de réussite.

 Il faut dire que l’association a compris que le succès de ce label, désormais repris par la plupart des guides touristiques, devait passer par la communication. En témoigne l’intronisation en grande pompe des six « petits nouveaux », mais aussi la mise en ligne d’un site bilingue (français anglais, voir ci-dessous) présentant l’ensemble des « bouchons » labellisés , plutôt bien fait.

 S’y ajoute le lancement d’un réseau d’ambassadeurs des « Bouchons Lyonnais » dont le premier membre n’est autre que le chef de New York (3 étoiles), Daniel Boulut originaire de Lyon. « D’autres ambassadeurs vont suivre prochainement », assure Joseph Viola.

 Onze « Fournisseurs privilégiés »

 Forte de ces premiers succès, l’association a décidé d’élargir son label aux fournisseurs des « Bouchons Lyonnais » en décernant à un certain nombre d’entre eux le titre de « fournisseur privilégié » se traduisant par un diplôme et une plaque que ceux-ci peuvent exploiter auprès de leurs clients.

 La charte que doivent respecter les restaurateurs labellisés stipule que ceux-ci doivent privilégier majoritairement les fournisseurs et les producteurs locaux et artisanaux, sachant également « qu’ils doivent travailler avec des produits acquis frais à 80 % ».

 Onze producteur ont ainsi reçu à cette même occasion la plaque de « Fournisseurs privilégié des Bouchons Lyonnais ». On y trouve des entreprises ayant pignon sur rue comme « La Mère Richard », la Maison « Sibilia », les cafés Folliet (ex-Ras d’Amahra), voire encore le négociant de Tain l’Hermitage, Michel Chapoutier.

Mais des fournisseurs plus petits ont été aussi distingués : « Viabat SAS », basé à Corbas. Il s’agit du dernier fournisseur d’abats dont la cuisine lyonnaise est grosse consommatrice ; mais aussi les jus de fruits « Bissardon » installés à Saint-Paul-en-Jarez dans le Pilat (Loire), « Histoire de glace-Giney SAS », basé à à Vienne dans l’Isère, voire encore « les eaux de Saint-Géron », originaires de la Haute-Loire.

 Un label dans le label qui devrait faire des envieux.

 Photo (Nicolas Malant)Assis au premier rang, les responsables des restaurants de la nouvelle fournée des « Bouchons Lyonnais » : cinq Lyonnais : « Les fines gueules », « L’acteur », « le Val d’Isère », « Le petit Flore » et « La voûte chez Léa » ; ainsi qu’un Parisien, « Aux Lyonnais », dans le 2ème arrondissement, apppartenant à Alain Ducasse.