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Le salon Innorobo pourrait aussi s’intéresser à l’avenir aux robots professionnels et industriels

Pour sa troisième édition, le salon Innorobo qui se déroule à la Cité Internationale à Lyon du 19 au 21 mars se sent pousser des ailes. Le nombre d’exposants augmente de 30 %. Les organisateurs attendent 15 000 visiteurs. Ce salon dédié à l’origine à la seule robotique de services pourrait se tourner aussi vers la robotique professionnelle et industrielle. Il en prend dès cette année le chemin. Ce qui est susceptible de conforter sa place de premier salon européen du genre.

« Réindustrailsiation des pays développés par la robotisation des PME ». Tel est l’intitulé du débat qui ouvrira, le 19 mars, la troisième édition du salon Innorobo à Lyon. Surprenant un tel sujet, alors que cette manifestation est censée se consacrer exclusivement à la robotique de services, celle des usages domestiques et de loisirs, tels que le robot aspirateur ou du petit dinosaure intelligent dont raffolent les enfants ?

 Pas tout-à-fait, car Innorobo qui reste pour l’instant le principal salon européen de la robotique entend conforter son avance en la matière. Il pourrait s’intéresser aussi lors de ses prochaines éditions à la robotique professionnelle de services et à la robotique industrielle.

 «  Innorobo pourrait devenir le grand salon couvrant tous les secteurs de la robotique qui connaissent une vraie convergence », estime la responsable du salon.

 La robotique médicale présente sur le salon

 Cette année, déjà, parmi les six thémes traités par cette manifestation, la robotique médicale et de santé fera son apparition, au côté de la robotique domestique, éducative et de loisirs.

 Cette robotique de santé pèse déjà 1,3 milliard sde chiffre d’affaires, contre 620 millions d’euro pour la seule robotique domestique. Si l’on ajoute la robotique professionnelle de services (3,6 milliards d’euros de CA), puis la plus importante, la robotique industrielle, riche de 160 000 robots à travers le monde pour un chiffre d’affaires de 8,5 milliards d’euros, les relais de croissance ne manquent pas.

 Alors que le marché de la robotique n’existait pas il y a six ans (!), la France et l’Europe commencent sérieusement à sy ‘intéresser. Ce salon en sera l’illustration.

 Il ne s’agira pourtant pas d’un salon hexagonal, ni même européen, mais bien d’un salon qui a pris d’emblée une coloration internationale. Douze nationalités différentes sont attendues avec une forte présence coréenne et japonaise annoncée.

 En outre, après la Corée en 2011, puis le Japon en 2012, les Etats-Unis seront les invités d’honneur d’Innorobo 2013. On pourra à cet égard toucher du doigt le boom de la robotique américaine dont la Silicon valley californienne est l’expression, après avoir d’abord touché l’Est américain en s’appuyant sur les labos de recherche du MIT (Masschuchets Institute of Technology).

 Cent-trente exposants cette année

 Cent-trente exposants seront présents cette année à Innorobo, contre un peu plus d’une centaine l’année dernière, soit une hausse de près de 30 % (Ils étaient quatre-vingt-cinq lors de la première édition).

 Parmi ceux-ci, un pavillon Rhône-Alpes au sein duquel on trouvera notamment l’école d’ingénieur CPE qui a créé sur le campus de La Doua à Villeurbanne, le premier Master en recherche robotique.

 Près de quinze mille visiteurs sont attendus, contre douze mille l’année dernière.

 Quatre-cents chercheurs européens

 Nouveauté cette année : le salon dont le budget augmente de 20 % à 600 000 euros, recevra le Robotics Publi-Private Partnership (PPP), syndicat européen de la robotique de services qui regroupe des chercheurs. « Les quatre cents plus grands chercheurs européens en robotique tiendront leur congrès à Lyon, au sein d’Innorobo », se félicite Bruno Bonnell, Pdg de la société Robopolis et président du syndicat des entreprises robotiques à l’origine de ce salon.

 Neelie Kroes, une Hollandaise, commissaire européen chargée de la société numérique participera à leurs débats.

 Enfin, une « convention d’affaires » permettra de favoriser la facette business de la manifestation. Un « appel à start-up » a été lancé. De jeunes entreprises robotiques du monde entier vont soumettre leurs projets à un panel d’investisseurs internationaux présents durant les trois jours de la manifestation.

 Les trois jeunes pousses les plus prometteuses seront sélectionnés par ces mêmes investisseurs. Elles présenteront leur projet lors d’une session plénière dédiée au financement et à l’investissement dans les entreprises robotiques, le 19 mars.

 Gageons que parmi elles, figurera au moins une Rhônalpine car, selon Bruno Bonnel, « on le constate déjà, Rhône-Alpes qui rassemble toutes les compétences nécessaires, est une région propice à ce développement de la robotique ». Avec Midi-Pyrénées (et ses drônes), la région a l’ambition, en s’appuyant notamemnt sur Innorobo, de prendre le leadership dans ce secteur d’avenir.