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Rebaptisé « Biodistrict », le quartier de Gerland à Lyon recèle encore d’importantes possibilités d’extension

 Ce changement de dénomination vise à donner une meilleure visibilité à ce quartier biotech se situant déjà parmi les six ou sept pôles mondiaux les plus importants. Le renforcement de l’écosystème de la santé à Lyon, vise à attirer en plus grand nombre de start-up ou de PME en provenance du monde entier, à l’instar de l’Israëlienne « Alma bio therapeutics » ou de la Française « Novasep », qui viennent de décider de s’implanter à Gerland.

 On ne pouvait rêver meilleure caisse de résonance. Le Grand Lyon et OnlyLyon, la structure de promotion de l’agglomération ont profité de la tenue à Lyon, de la conférence internationale Biovision pour lancer le « Biodistrict Lyon-Gerland », nouvelle dénomination du quartier consacré aux biotechs.

Ce simple changement de dénomination apparaîtrait anecdotique s’il ne visait pas à accroître la visibilité au niveau mondial de ce quartier qui au fil des années des implantations de sociétés biotechs tend à disputer le leadership en la matière, à Boston aux USA ou à Cambridge en Grande-Bretagne et à trois ou quatre autres sites d’importances dans le monde.

Deux sièges mondiaux pour Sanofi

Ce nouveau nom de baptème arrive à point nommé à l’heure où le groupe Sanofi, le plus gros employeur privé de l’agglomération lyonnaise avec 7 000 salariés annonce une réorganisation en faveur de Lyon avec l’implantation des deux sièges mondiaux de Sanofi Pasteur et de Merial  ; ainsi que la construction d’un immeuble rassemblant les fonctions supports du Groupe : le projet « Campus Sanofi Lyon ».

Et ce, alors même que son directeur général de Sanofi Chris Viehbacher, lui, s’installe aux Etats-Unis avec sa famille. Lyon et Atlanta constituent désormais les deux principaux pôles mondiaux de la société du CAC 40.

Pourquoi ce choix de Lyon : il s’explique par l’importance de l’écosystème qui s’est développé dans le domaine des sciences de la vie. On y trouve à la fois de très nombreux labos de recherche regroupant 2 750 chercheurs et enseignants-chercheurs, de nombreuses infrastructures, à l’instar du fameux laboratoire P4 qui va d’ailleurs doubler de capacité, ainsi que l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Bioster, financé par le Grand Emprunt et dont les premiers laboratoires et plateaux techniques seront livrés au printemps 2015.

La structuration et le développement de cet écosystème tient aussi pour une bonne part à la création en 2005, du pôle de compétitivité de dimension mondiale, « Lyonbiopôle » qui n’a pas cessé de développer, lui aussi, de nouvelles infrastructures pour soutenir le développement de start-up et de PME, nombreuses dans le secteur de la santé.

Les constructions se sont succèdées : un centre d’infectiologie de 1 800 m2, un Business center rassemblant 800 m2 de bureaux ; et enfin, la plate-forme d’innovation Accinov qui permet à des PME de lancer leurs premières petites séries de production de nouvelles molécules en leur proposant à des tarifs accessibles, des salles blanches de haute qualité et des mini-chaînes de bioproduction.

« On appelle cela le Lyon-kibboutz »

Même son de cloche, concernant le rôle de cet « écosystème » de la part de Binah Baum, une Isarëlienne qui vient d’implanter son entreprise, spécialisée dans les maladies chroniques et auto-immunes , « Alma bio therapeutics» à Lyon. « Je m’y connais en bio-district. Ce qui est important est de retrouver sur un même quartier cette expertise fonctionnelle, essentielle pour nous. » Elle ajoute avec une pointe d’humour : « On appelle cela, le « Lyon kibboutz… »

Cette notion d’écosystème est aussi très importante pour Michel Spagnol, le président de la société Novasep qui fournit des services et des produits aux industries des sciences de la vie, via l’utilisation de technologies ou de procédés différenciants.

Il a implanté une première équipe de trente personnes à Gerland en septembre dernier. « Nous avons décidé de faire de Lyon, le point d’ancrage des dirigeants de notre société, disséminés dans le monde : le fait d’être à Lyon nous permet de nous rapprocher de nos clients… »

Désormais, en s’appuyant sur cette taille critique, l’objectif du Grand Lyon est d’orienter vers le nouveau « Biodistrict Lyon-Gerland » un maximum de start-up et de PME qui peuvent trouver sur place tous les services dont elles peuvent avoir besoin.

Les opportunités de développement en matière immobilière restent importantes. Il subsiste d’importantes réserves foncières. Notamment sur la zone d’activité Sud de 19 ha où s’est implantée la filiale de Sanofi, Genzyme.

Sont ainsi annoncées sur cette Zone, la SAUR qui va y implanter sur 1 600 m2, son centre de pilotage des réseaux d’eau potable pour le Grand-Est et Novasep, citée plus haut, sur 780 m2.

Zac des Girondins : 100 000 m2 à venir

La nouvelle Zac des Girondins au sein de ce même « Biodistrict » est également en expansion : elle peut, elle aussi, accueillir de nouveaux arrivants.

Elle est actuellement le cadre de nombreux chantiers : 100 000 m2 de locaux mélangeant tertiaires, commerces et services de proximité vont sortir de terre au cours des prochaines années. Une première livraison de 30 000 m2 est prévue dès 2015…