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Le fléchissement de l’emploi en 2012 a été moins important que l’on pouvait le craindre : – 0,2 %. Les pertes dans l’industrie (- 4 100 salariés) et l’intérim (- 7 600 emplois) ont été pour une part contrebalancées par les services (+ 8 100 emplois). La forte hausse du chômage s’explique, elle, par l’importance du nombre de nouveaux arrivants sur le marché du travail.

 La région n’a en définitive pas perdu tant d’emplois que cela, malgré les plans sociaux et la stagnation économique de 2012. Tel est le constat que l’on peut éffectuer en lisant le bilan économique 2012 que vient de rendre public l’Insee Rhône-Alpes (*).

 En 2012, Rhône-Alpes n’a en fait perdu si l’on ose dire « que » 2 900 emplois, soit un recul de 0,2 %.

 Après avoir connu une embellie les années précédentes, l’industrie a rechuté : elle a perdu l’année dernière 4 100 salariés, soit une baisse de 1 %, similaire à celle enregistrée au niveau national.

 Ce sont les secteurs de la métallurgie, de la plasturgie, du textile, des industries chimiques et du papier qui, employant la moitié des salariés de Rhône-Alpes ont payé le plus lourd tribut à la crise : – 3 500 salariés, soit un recul de 1,6 %.

 Les secteurs de l’informatique, de l’électricité et de l’électronique ont perdu eux 700 emplois (- 0,8 %) ; tandis que les sous-traitants de l’automobile et du poids lourds en ont perdu 500 (- 1,8 %).

 Un seul secteur affiche une hausse : le raffinage, l’énergie, l’eau, la gestion des déchets et de la dépollution : + 600 salariés, soit + 1,6 %.

 Les pertes de l’industrie sont contrebalancées pour une bonne part par les gains opérés dans le tertiaire privé + 8 200 emplois, soit une progression de 0,8 %, un peu plus forte que celle constatée au niveau national (+ 0,1 %).

 Enfin, contrairement à ce que l’on pouvait craindre, le secteur de la construction enregistre tout de même des créations d’emplois : + 600, soit + 0,4 %. Ainsi dans ce secteur, le Rhône gagne 500 emplois, les départements savoyards, et la Loire, 200, tandis que l’Isère en perd 400.

 Les plus gros dégâts en matière d’emplois proviennent enfin de l’intérim qui en a perdu 7 600 soit une baisse de 11,1 %, supérieure au niveau national : – 10,7 %. l’Ain et la Haute-Savoie ont été les plus touchés.

Le taux de progression du chômage de 2012 en Rhône-Alpes (+ 0,8 %) s’explique donc plus par l’arrivée en nombre de nouveaux Rhônalpins sur le marché du travail qui n’ont pu être intégrés, que par des destructions d’emplois massives.

 (*) Les dossiers n° 158, mai 2013.