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Le cours de Bourse de l’OL connaît une belle accélération 

Après une introduction au plus haut, le cours de Bourse de l’Olympique Lyonnais (OL Groupe) s’était effondré ces dernières années. Le fait que l’OL a beaucoup de mal à sortir du rouge n’avait rien arrangé. Effet Coupe du Monde ? Depuis le début de l’année, le cours a réalisé un bond de près de 30 %. La véritable raison, en fait : le Grand Stade.

Les supporters qui avaient acheté le titre OL lors de l’introduction en Bourse vont peut-être retrouver-en partie-le sourire.

 C’est la première fois depuis les débuts de la cotation que le cours connaît une véritable inflexion à la hausse.

 Depuis le début de l’année, l’action d’OL Groupe a effectué un bond de près de 30 % (29,72 euros, très précisément, mercredi 18 juin à la clôture).

 En fait, ils devront encore attendre un peu pour retrouver le cours d’introduction car Jean-Michel Aulas avait fixé, le 8 février 2007, un prix situé tout en haut de la fourchette, très cher, selon la plupart des analystes : 24 euros.

 Or, même avec cette hausse récente, le cours de l’action OL affiche encore un rapport…de un à dix, entre le cours d’introduction et le cours actuel. Il reste donc encore du chemin pour que les actionnaires-supporters retrouvent au moins leur mise !

 Un cours plancher à deux euros

 En fait le cours s’était effondré progressivement dès l’année 2008 avant d’arriver à un plancher il y a deux ans, situé autour de 2 euros. Ce qui n’a rien de surprenant, les rares clubs de foot cotée en Europe ne doivent leur fortune boursière qu’à leurs résultats sportifs par essence aléatoires.

 L’OL qui s’est maintenu pendant de nombreuses années en haut du podium des clubs français et européens, a perdu, on le sait, de sa superbe ces dernières années, sauvant cette année de justesse sa participation à l’Europa League, de peu, et en se retrouvant en fin de saison à la 5ème place du championnat de France.

 Circonstance aggravante, depuis cette moins bonne fortune sportive, le club lyonnais est dans le rouge. Il a même lancé en début d’année un « profit warning » annonçant qu’il allait prendre plus de temps pour retrouver l’équilibre du fait notamment de la taxe sur les salaires des joueurs, de plus d’un million d’euros.

 Que s’est-il alors passé, pour que le cours gagne plus de 30 % en quelques mois ? On n’avait pas vu cela depuis longtemps : le volume des échange s’est établi certains jours à près de 50 000 actions.

 Il se passe tout simplement que le ciel s’est dégagé sur le plan juridique pour le chantier du Stade des Lumières à Décines que construit l’Olympique Lyonnais et dont on peut voir la progression presque seconde par seconde grâce à une Webcam installée sur le site de l’OL.

 Un grand Stade pour retrouver l’équilibre économique

 Jean-Michel Aulas qui semblait prêcher dans le désert quand il annonçait que le Stade des Lumières allait permettre à l’OL de retrouver son équilibre économique, commencerait-il à être entendu ?

 Evoquant le Stade des Lumières, il explique : «  C’est comme pour les cinémas Multiplex, il y a une adhésion du public dans les grandes villes qui fait que la fréquentation augmente mécaniquement. Le public vient parce qu’il y a un spectacle sportif ou un film, mais aussi parce que c’est « secure », parce qu’on peut se restaurer ou profiter d’autres loisirs sur place… Bref, c’est un autre mode de consommation des loisirs. » (*) Qui va permettre au Club d’accroître ses recettes de manière sensible…

Ce sera un lieu de spectacles footbollistique, mais pas seulement : « On a choisi le premier architecte mondial en matière de stade. On a donc un vrai stade de foot, mais multifonctionnel et modulable. Il pourra se muer en une gigantesque salle de spectacle pour accueillir un concert, un grand meeting politique ou une animation d’entreprise, avec trois jauges différentes : 20 000, 40 000 ou 58 000 », ajoute-t-il

 Outre les recettes récurrentes qui vont permettre au futur Stade de trouver de nouvelles ressources, une autre se profile : le naming. Il s’agit, à l’instar de l’Emirates Stadium d’Arsenal à Londres, la vente du futur nom de l’arène sportive à un annonceur.

 Autre ressource : le naming

 Suite à un méga-contrat le club londonien perçoit plus de 100 millions d’euros sur cinq ans, il est vrai à la fois pour le naming et  comme premier sponsor pour le maillot.

 Pourquoi pas avec l’OL aussi, puisque la compagnie du Golfe a créé en décembre 2013 une liaison Lyon-Dubaï qu’elle entend développer encore plus.

 On se doute que les discussions sont d’ores et déjà engagées avec les différents sponsors potentiels. A quel tarif, le naming lyonnais ?

 Il n’est donc pas exclu qu’au fur et à mesure de l’avancement des travaux du Stade, le cours de Bourse poursuive sa progression au cours des mois à venir.

 La date de la livraison du Grand Stade est programmée pour le 31 janvier 2016, mais Jean-Michel Aulas souhaite l’inaugurer le 8 décembre 2015, le jour de la Fête des Lumières. Reste à savoir si le cours de Bourse sera lors aussi brillant que les rues de Lyon.. ?

 (*) Déclarations faites à « Onze » : « Arsenal, le modèle à suivre »…