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Le Lyonnais Christian Brunet, nouveau président de l’UPA Rhône-Alpes

L’Union Professionnelle Artisanale Rhône-Alpes vient de porter à sa présidence un plombier chauffagiste lyonnais de 54 ans, Christian Brunet, ardent défenseur de l’artisanat. Il succède à Alain Berlioz-Curlet qui ne sera resté qu’un an à ce poste car élu, depuis le 6 juin, président de la Chambre régionale de Métiers, il ne peut, selon les statuts, cumuler les deux fonctions. L’un des plus importants chantiers qui s’ouvre au nouveau président est la signature du Contrat de Progrès avec l’Etat et la Région dont le but est de constituer un cadre permettant à l’artisanat de se développer.

L’Union Professionnelle Artisanale (UPA) vient d’élire un nouveau président : Christian Brunet, plombier-chauffagiste dans le quartier Perrache à Lyon. Il devient à 54 ans le nouveau chef de file de l’Artisanat en Rhône-Alpes.

Le rôle de l’UPA est de défendre la ou plutôt les professions artisanales qui comptent 250 métiers différents et de les représenter auprès des pouvoirs publics. Il pèse en Rhône-Alpes un tiers de l’ensemble des entreprises, soit 127 000, 436 900 actifs et 310 000 salariés.

Christian Brunet est issu d’une des trois branches de l’UPA, la Capeb qui regroupe les artisans du bâtiment. Il a été président de la Capeb Rhône en 2003 et 2004 et vient d’être renouvelé administrateur national de la Capeb à Paris pour un mandat de trois ans.

Il dirige seul son entreprise artisanale s’appuyant sur des apprentis. Arrivera-t-il à tout cumuler : le métier et les fonctions électives ? « C’est une question d’organisation. On s’aperçoit que lorsque l’on sait s’organiser, ces fonctions n’ont pas trop d’incidences sur le chiffre d’affaires. » Et de préciser : « Si je me suis mis à mon compte, c’est par souci d’indépendance : j’ai la liberté de m’organiser sans contraintes particulières. »

La feuille de route que lui ont confiée ses pairs est d’abord de « défendre l’entreprise indépendante. Nous refusons de devenir les vassaux d’entreprises de plus grande taille : notre objectif est de promouvoir les entreprises à taille humaine, avec tout ce que cela comporte en terme de développement de l’apprentissage qui est dans nos gènes : 80 % des chefs d’entreprises artisanales ont été apprentis. Nous constituons le modèle même de l’entreprise locale : il y a pas de risques de délocalisations avec nous ! »

L’un des grands chantiers auquel il va devoir rapidement s’atteler est celui de la négociation en cours du futur contrat de Progrès de l’Artisanat, (Etat, Région, Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat, UPA). « Il comprend la formation, le développement de l’artisanat et son adaptation par rapport aux territoires. Ainsi, par exemple, il est de plus en plus difficile pour les artisans, vu le niveau des loyers, de rester dans le centre des villes. On constate, par exemple que la construction de nouveaux immeubles n’est pas adaptée à l’artisanat », regrette Christian Brunet qui va œuvrer pour renverser cette tendance.

Le développement actuel de l’apprentissage constitue pour le nouveau président de l’UPA, un bon signe : « Nous remarquons une amélioration à cet égard : nous avons pas mal de demandes : c’est bon signe. On constate même que des jeunes gens ou jeunes-filles qui ont Bac+2 ou Ba+3 trouvent leur bonheur dans l’artisanat et d’autres qui, après avoir mené des carrières de salariés reprennent avec succès des entreprises artisanales. C’est encourageant ! »