Le onzième président de l’Adira est une…présidente : Laurence Ponsonnet (Casino)
Finalement, même les bastions les plus machistes finissent par céder. L’Association pour le développement de l’informatique en Rhône-Alpes (Adira), association âgée de 42 ans, à laquelle adhérent 558 sociétés du monde de l’informatique et qui a déjà usé dix présidents mâles, vient de mettre enfin à sa tête une femme. Il s’agit en l’occurrence de Laurence Ponsonnet, 47 ans, directrice de division chez le succursaliste stéphanois, Casino.
L’Adira vient de porter à sa tête Laurence Ponsonnet, directeur de division chez Casino. Cette Lyonnaise d’adoption, arrivée à Lyon à l’âge de cinq ans, a, comme chef de division, son bureau au sein du siège flambant neuf du succursaliste à Saint-Etienne-Chateaucreux, mais habite Lyon.
L’informatique est réputée comme un monde plutôt masculin : la féminisation de la profession atteint à peine 15 %. Pourtant, la première femme présidente de l’Adira a été élue pour trois ans reconductibles, à l’unanimité des douze membres du conseil d’administration de cette association qui ne compte pour l’heure, outre la nouvelle présidente, qu’une seule femme. Elle succède à Michel-Louis Prost, ancien DSI chez Descours & Cabaud à Lyon, depuis peu à la retraite.
Il est vrai que cette femme mariée et mère de trois enfants, dotée d’une solide formation informatique, a effectué un fort joli parcours qui a débuté dans le service aux PME-PMI et grands comptes de la région Rhône-Alpes : au sein du cabinet de conseil Ernst et Young ou de sociétés de service informatique, à l’instar de la filiale Progipart d’IBM ou de Logica, comme directeur de la région sud-est.
Ces multiples expériences lui permettent de rejoindre le Groupe Casino en 2004, en tant que directeur étude, puis directeur général adjoint au sein de la filiale informatique : Casino Information Technology.
En décembre 2009, elle prend à nouveau du galon en intégrant le comité de direction des hypermarchés & supermarchés, en tant que directeur des flux marchandises et systèmes d’information.
Pourquoi a-t-elle postulé à la présidence de l’Adira ? « Pour moi c’est un retour aux sources », explique-t-elle. Et de préciser : « Au cours de ma carrière professionnelle, l’Adira m’a beaucoup aidée. Il est normal qu’à mon tour je lui consacre du temps. C’est une fonction qui m’intéresse et je ressens une vraie volonté d’investissement. »
Pour quelle feuille de route ? « J’ai pour projet de continuer à développer les groupes de travail mis en place au niveau régional, de refondre notre site Internet, de développer les liens avec l’Education nationale et de déménager le siège de l’Adira d’ici fin de l’année », liste-t-elle.
Que pense-t-elle apporter en tant que femme au sein de l’Adira ? « Plus d’envolées, un peu plus de fun et peut-être des idées professionnelles un peu différentes », précise-t-elle avec un sourire. Elle ajoute : « Dans les différentes postes que j’ai occupés, j’ai toujours laissé la porte ouverte aux femmes. » Pas particulièrement enthousiaste à la notion de parité obligatoire homme/femme avec quotas, Laurence Ponsonnet pense que le volontarisme en la matière peut se révéler efficace. Elle en constitue assurément la preuve vivante.