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La start-up iséroise Stellaria annonce une levée de fonds de 23 millions d’euros pour développer son réacteur nucléaire de quatrième génération à sels fondus. Ce financement marque une étape déterminante dans le développement d’une technologie énergétique innovante, portée depuis Grenoble.

Un réacteur à sels fondus pensé pour l’industrie

Fondée en 2023 à partir de travaux issus du CEA et de Schneider Electric, Stellaria développe le Stellarium, un réacteur nucléaire à neutrons rapides capable de régénérer son combustible pendant son fonctionnement. Objectif : produire une énergie pilotable, sans carbone et à faible production de déchets à vie longue.

La première réaction de fission est prévue pour 2029, et la commercialisation d’une unité de série pour 2035. Pensé pour s’adapter aux besoins des sites industriels, le Stellarium promet autonomie énergétique sur plus de vingt ans, réduction de 99 % des émissions de CO2 et stabilité des prix.

Un financement stratégique pour consolider les avancées

Ce second tour de table, d’un montant de 23 millions d’euros, a été mené par le fonds américain à impact At One Ventures et Supernova Invest. Il s’accompagne d’un financement non dilutif de 10 millions d’euros obtenu dans le cadre du plan France 2030, en tant que lauréat de l’appel à projets « Réacteurs innovants ».

Les investisseurs historiques – CEA Investissement, Schneider Electric, Exergon et Technip Energies – renouvellent leur engagement aux côtés de la jeune pousse iséroise.

Une dynamique d’industrialisation à Grenoble

Cette levée de fonds permettra notamment à Stellaria de doubler ses effectifs et de renforcer son laboratoire de recherche basé à Grenoble. Elle soutiendra également la conception d’un démonstrateur mondial de réacteur à cœur liquide, étape préalable au dépôt d’une Demande d’Autorisation de Création (DAC) pour une Installation Nucléaire de Base (INB).

Un soutien affirmé de partenaires industriels de référence

Parmi les partenaires de Stellaria figurent Technip Energies, Supernova Invest, Schneider Electric, Exergon et At One Ventures. Chacun d’eux souligne la pertinence du modèle développé : un faible coût d’investissement, une sûreté passive, une montée en puissance rapide et une flexibilité d’usage qui pourraient répondre aux besoins croissants de secteurs comme la sidérurgie, la chimie, les data centers ou la production d’hydrogène.

Vers une autonomie énergétique des industriels

Pour Nicolas Breyton, PDG de Stellaria, cette levée « pose les bases d’un modèle où les industriels électro-intensifs deviennent autonomes en énergie sur toute la durée de vie de leurs installations ». Une ambition qui s’inscrit dans la logique de réindustrialisation durable portée par de nombreux territoires, dont la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Une technologie nucléaire pensée pour l’avenir

Le Stellarium est conçu pour fonctionner avec un combustible liquide, capable de détruire plus de déchets qu’il n’en produit grâce à un processus d’isogénération nucléaire. En misant sur cette technologie, Stellaria veut répondre aux grands défis énergétiques et industriels des prochaines décennies, tout en valorisant les savoir-faire scientifiques et techniques du territoire isérois.