ZFE à Lyon : une dérogation pour les travailleurs en horaires décalés

À compter du 1er janvier 2025, la Métropole de Lyon met en place une nouvelle mesure d’accompagnement dans le cadre du durcissement de sa Zone à Faibles Émissions (ZFE). Une dérogation spécifique sera accordée aux travailleurs en horaires décalés utilisant un véhicule classé Crit’Air 3, alors que cette catégorie devient interdite de circulation dans la ZFE.
Une mesure transitoire face à un enjeu social et logistique
Face à l’extension de la ZFE aux véhicules particuliers Crit’Air 3 – qui concernera environ 46 800 véhicules selon les estimations métropolitaines, soit 11 % du parc des particuliers concernés – la collectivité a opté pour une approche plus progressive. Une dérogation temporaire, valable jusqu’au 31 décembre 2026, permet aux salariés débutant ou finissant leur activité professionnelle entre 21h et 6h, plus de 52 jours par an, de continuer à circuler dans le périmètre de la ZFE avec leur véhicule actuel.
Une procédure déclarative simplifiée
Les personnes éligibles peuvent dès à présent télécharger une attestation sur la plateforme Toodego, la faire compléter par leur employeur et l’apposer derrière le pare-brise de leur véhicule. Ce document devra être présenté en cas de contrôle. Une seconde étape est prévue à partir du 1er juin 2025, avec la possibilité de commander un macaron spécifique remplaçant cette attestation papier.
Accompagnement et information
Pour répondre aux interrogations liées à cette évolution, l’Agence des Mobilités de la Métropole propose un service d’information renforcé, accessible en ligne ou directement dans ses locaux. Une hotline dédiée à la ZFE est également activée durant la période des fêtes pour accompagner les usagers dans leur demande de dérogation.
Un enjeu de santé publique et de transition environnementale
La mise en œuvre progressive de la ZFE à Lyon découle des lois d’Orientation des Mobilités (2019) et Climat et Résilience (2021). Elle répond à un impératif de santé publique, les normes européennes de qualité de l’air n’étant toujours pas respectées dans l’agglomération. L’objectif affiché est de réduire l’exposition aux polluants issus du trafic routier, notamment dans les zones urbaines denses.
Avec cette dérogation ciblée, la Métropole tente de concilier exigences environnementales et contraintes socio-économiques, en particulier pour les salariés dont les horaires rendent difficile le recours aux mobilités alternatives.