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La Métropole de Lyon valorise les déchets alimentaires des habitants en compost de qualité, réinjecté dans les sols du territoire. Entre 2021 et 2024, plus de 16 700 tonnes ont déjà été produites, soutenant directement l’agriculture locale dans une logique d’économie circulaire.

Une politique volontariste bien avant l’obligation nationale

Dès avant l’entrée en vigueur de l’obligation nationale de tri des biodéchets en 2024, la Métropole de Lyon avait mis en place un dispositif de collecte et de compostage. Aujourd’hui, ce réseau comprend :

  • 2 632 bornes de collecte couvrant près de 1,1 million d’habitants,
  • 33 500 composteurs individuels distribués,
  • 1 000 sites de compostage partagé,
  • 70 composteurs “grutables” dans les communes peu denses.

Ce maillage permet de produire un compost local, simple d’utilisation et de grande qualité. 76 % de cette production est vendue dans la Métropole ou dans un rayon de 50 kilomètres, contribuant directement à l’autonomie alimentaire et au développement des exploitations locales.

Des expérimentations menées avec les agriculteurs et la recherche

Deux projets structurants associent la Métropole, des agriculteurs et le monde scientifique :

  • Un suivi scientifique sur les cultures (2023-2026) : en partenariat avec la Chambre d’Agriculture du Rhône, l’ISARA, le CTIFL et le Bureau Technique des Maraîchers, plusieurs exploitations de l’Est lyonnais et du Val de Saône testent le compost sur grandes cultures et maraîchage afin de comparer ses effets avec d’autres amendements organiques.
  • Le projet national MONA (2023-2025) : avec la FNAB et des experts nationaux, ce programme accompagne les fermes bio du territoire pour développer l’usage du compost de biodéchets, sécuriser sa qualité et renforcer l’autonomie des exploitations.

Un atout pour la transition écologique et la souveraineté alimentaire

« Ces expérimentations montrent que nos déchets peuvent devenir un véritable atout pour les agriculteurs », souligne Jérémy Camus, vice-président à l’Agriculture et à l’Alimentation. « Transformer nos déchets en compost de qualité, c’est réduire l’incinération et offrir une ressource utile à notre territoire », ajoute Isabelle Petiot, vice-présidente à la Prévention et à la Gestion des Déchets.

Un cycle vertueux déjà en marche

À travers cette démarche, la Métropole de Lyon illustre le potentiel de l’économie circulaire appliquée à l’agriculture. Le compost issu des déchets alimentaires devient un outil concret de transition écologique, tout en favorisant l’indépendance des exploitations agricoles locales vis-à-vis des engrais chimiques.