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Premier grand « Food court » lyonnais, « La Commune » a ouvert ses portes à Gerland

 La « Commune », le premier grand « Food court » lyonnais a ouvert ses portes, le jour du printemps, en l’occurrence, le 20 mars à 11 h 30 très précises…

Une ouverture sans tambours ni trompettes : l’objectif de ses créateurs est d’opérer un sérieux rodage pendant deux semaines.

Située dans une « Zac des Girondins » à Lyon-Gerland en plein travaux, face à l’immense chantier de la future Ecole de Management EM-Lyon qui doit quitter Ecully pour ouvrir ses portes en face en 2022, peu doté en parkings, ce nouveau lieu n’est pas, il faut le reconnaître ; excessivement facile d’accès.

Pourtant cette ouverture discrète a dès la première heure, drainé un public en nombre.

C’est bien d’un rodage qu’il s’agit car le concept est entièrement nouveau à Lyon : seize stands culinaires sont proposés aux papilles des clients qui peuvent ensuite avec leur plateau s’asseoir dans une des trois grandes salles.

Or, six stands mercredi 21 mars, étaient encore vides : « Ils vont être occupés d’ici la fin du mois et nous serons au complet pour l’inauguration officielle » , assure la cheffe de projet, Audrey Hirigoyen. Il y aura en fait une double inauguration : l’une pour les officiels, maire de Lyon en tête, le 3 avril et une autre pour le grand public, le 6 avril.

 Proposant des cuisines du monde entier-argentine, espagnole, asiatique, végane, à base de burger, etc.- le concept, par la palette très large qu’il propose séduit assurément. On peut y retourner autant de fois que l’on veut, sans devoir manger la même chose. Ce n’est pas de la bistronomie, mais une cuisine plutôt copieuse, saine, un peu chère, certes, mais une cuisine-découverte en termes de saveurs et c’est sans doute ce qui fera son succès.

D’autant explique Audrey Hirigoyen que trois stands culinaires supplémentaires devraient accueillir des cusiniers éphémères, sur quelques semaines ou quelques mois, de quoi agrandir et renouveler encore la palette des saveurs proposées.

Un investissement de trois millions d’euros

 Le modèle économique de cette « Commune » financée pour une bonne part par le « family Office » Chevrillon (trois millions d’euros d’investissements), prévoit des animations la plupart des après-midis et le soir ; avec notamment des concerts et des spectacles.

Le modèle économique prend également en compte une salle susceptible d’être fermée et dotée de gradins : privatisable pour les entreprises.

 L’unique bar, passage obligé pour se fournir en boisson, non concédé, devrait lui aussi permettre de rentabiliser cet important investissement.

Si le concept marche-il faudra attendre encore quelques semaines pour en être certain-, le développement peut être important : avec sa grande terrasse l’été susceptible d’accueillir, elle aussi sur 500 m² plusieurs centaines de convives, l’ensemble peut théoriquement accueillir plus de sept-cents couverts. Il y a donc de la marge…

Il faut aussi que les cuisiniers qui paient une redevance de 5 000 euros par mois pour chaque stand s’y retrouvent financièrement. D’après les premiers calculs, il faut pour ce faire qu’ils fournissent de trente à quarante plats au minimum par jour sans pouvoir se rattraper sur la boisson qu’ils ne maîtrisent pas. Jouable ? Sans doute. A condition que ce nouveau concept décolle très vite. Pour l’instant, il semble plutôt bien parti…

 Dominique Largeron

– « La Commune », 3 rue Pré-Gaudry, Lyon 7ème. Ouvert non stop du mardi au samedi de 11 h 30 à 1 heure du matin. Le dimanche-brunch : de 10 h 30 à 16 h. Pas de réservation.