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1er salon à rouvrir ses portes, le Sido à Lyon, rajoute une brique à ses centres d’intérêt, la réalité augmentée

Premier salon à rouvrir ses portes après plus de cinq mois de diète événementielle, le Sido ouvre ses portes les 3 et 4 septembre à la Cité internationale à Lyon dans un cadre marqué par le Covid-19. Après les objets connectés, la robotique, puis l’intelligence artificielle, cela ne l’empêche pas de rajouter un nouveau centre d’intérêt cette année : la réalité augmentée. Un Village lui sera consacré. Visite du salon en avant-première avec son directeur, Yannick Villain.

Cette année, le Sido rajoute une nouvelle pierre à son édifice, la réalité augmentée, après les objets connectés, la robotique et l’intelligence artificielle. Pourquoi ?

Yannick Villain-La réalité augmentée ou la Cross reality ou encore en abrégé l’XR, recèle le grand avantage de permettre aux entreprises d’avoir une vision globale sur toute la chaîne de valeur. Elle est complémentaire aux autres domaines déployés sur le salon ; elle permet d’optimiser les projets, tout en permettant une diminution des coûts.

Un exemple, chez Airbus. Les opérateurs qui travaillent sur les moteurs d’avion d’Airbus sont guidés dans leurs process par la réalité augmentée. Et cela peut aller jusqu’au serrage des vis. Cela peut permettre d’éviter des erreurs….

La VRARA et l’ASXR, respectivement les associations internationale et française de la Cross Reality seront présents. Un Village lui est d’ailleurs consacré, avec des démonstrations pendant les deux jours de salon.

A l’origine, le Sido était consacré aux objets connectés. Quelle place tiennent-ils cette année ?

Ils conservent la partie la plus importante du salon. Mais il y aura cette année plus d’intelligence artificielle, un centre d’intérêt que nous avions lancé l’année dernière seulement.

Et la robotique ?

Cette année, l’une des tendances intéressantes qui sera représentée sur le salon est la co-botique. Il s’agit de la robotique collaborative et c’est nouveau. Auparavant les robots étaient bien séparés des humains car cela pouvait être dangereux.

Cette fois, les robots se meuvent aux côtés des humains. On verra ainsi notamment des robots capables de porter des charges de 15 kilos et plus, ce qui permet aux salariés d’éviter les troubles musculo-squelettiques, par exemple.

Quels vont être les autres gros points forts de ce salon 2020 ?

Il va y avoir un gros focus sur la 5 G ; sur l’Industrie 4.0 ; mais aussi sur des applications de e.santé, notamment autour de la Covid-19.

On y évoquera également la “smart mobility”, c’est-à-dire le gestion des immeubles, des villes, de ses réseaux : avec notamment le développement de logiciels d’analyse prédictive.

Reste que du fait que beaucoup de pays ne sont toujours pas accessibles par les airs, vous avez dû avoir des défections du côté des exposants et visiteurs internationaux, non ?

C’est clair, les plus grosses défections proviennent d’Asie, de Chine, voire de Corée et du Japon.

Mais nous avons tenu à pallier ces difficultés en mettant en place cette année deux plateformes.

La première va permettre aux visiteurs d’assister en ligne à nos 70 conférences et workshops.

Une autre plateforme va permettre également aux visiteurs et exposants de prendre rendez-vous, là encore de manière virtuelle.

Au final, combien de visiteurs attendez-vous ?

Les retours sont très bons, on sent combien les professionnels sont en manque de salons et nous le disent. Ils seront présents en nombre : nous attendons près de 9 000 visiteurs comme l’année dernière, pour environ 300 exposants.

On comprend bien que nos confrères qui ont programmé d’autres salons au cours des semaines et des mois à venir, vont nous scruter à la loupe. Malgré les circonstances actuelles, je suis confiant…