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« On ne réduira pas le trafic automobile s’il n’y a pas d’offre ambitieuse en matière de transports publics » explique la Fnaut Auvergne-Rhône-Alpes qui met le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes et la SNCF devant leurs contradictions : manque d’investissements dans le matériel, 13 aller-et-retours TGV supprimés, etc.

 « La démission de Nicolas Hulot nous fait prendre conscience de l’urgence climatique.

Or le trafic routier est largement responsable des émissions de Gaz à effet de serre et de la pollution de l’air.

Alors qu’il faudrait améliorer l’offre de transports publics respectueux de l’environnement, rien n’est fait, au contraire.

 En Auvergne-Rhône- Alpes, pour les transports publics, c’est la stagnation alors que c’est la solution, avec le vélo, pour réduire le trafic routier.

 Après un été caniculaire, après 18 jours de pics de pollution en deux mois sans oublier la pollution chronique dépassant les seuils fixés par l’Europe dans cinq zones, agglomérations de Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, Valence et vallée de l’Arve, quelles décisions sont prises pour nous permettre de nous déplacer sans polluer ni réchauffer le climat ? Aucune.

 Aucune amélioration en vue pour les déplacements en train, au contraire :

 • La SNCF supprime des TGV desservant la Région (13 allers retours supprimés, les gares d’Annecy, Aix-les-Bains, Bourg en Bresse, Chambéry, Grenoble, Lyon Part-Dieu, Saint-Exupéry, Mâcon ville et Valence TGV sont impactées) ou change les horaires sans aucune concertation avec les usagers et la Région ne réagit pas.

 • La SNCF ferme des guichets et des gares, supprime des arrêts avec l’accord de la Région, rendant plus difficile la desserte des territoires, comme sur la ligne du Bugey.

 • Les travaux pour maintenir ouvertes les petites lignes avancent à l’allure d’un escargot et 2 lignes ont déjà été fermées (St Claude-Oyonnax, Clermont-St Etienne),

alors que les travaux autoroutiers redoublent avec plusieurs centaines de millions d’euros d’investissement.

 • Les suppressions inopinées, les retards et les trains trop courts et donc surchargés sont notre lot quotidien puisque les problèmes de maintenance ne sont pas résolus

et que, à l’inverse d’autres Régions, Auvergne-Rhône-Alpes n’investit pas dans de nouveaux matériels pour augmenter la capacité des trains.

 L’urgence est là, sous nos yeux. La maison brûle et nos dirigeants regardent ailleurs.

 On ne réduira pas le trafic automobile s’il n’y a pas d’offre ambitieuse en matière de transports publics.

 La Fnaut Auvergne-Rhône-Alpes demande à la Région de prendre conscience de l’urgence climatique et de changer radicalement de politique en sollicitant également l’Etat et la SNCF. »