Toute l’actualité Lyon Entreprises

Bagarre en perspective autour de l’ouverture des TER à la concurrence en Auvergne-Rhône-Alpes
Après l’arrivée de Trenitalia qui concurrence le TGV français sur la ligne la plus fréquentée de France, Lyon/Paris, l’ouverture à la concurrence voulue par l’Europe ne s’arrêtera pas là. Ce sont désormais les TER qui pourraient être concernés.

Certaines régions françaises, comme PACA, ont déjà décidé de faire appel à d’autres opérateurs que la SNCF sur certaine ligne TER. Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez va-t-il suivre ? La CGT en tout cas monte déjà au créneau.

En tout cas, si Laurent Wauquiez prend une telle décision, ce sera contre l’avis des cheminots CGT.

Ils mènent déjà une camapgne préventive contre l’arrivée d’un éventuel ou de plusieurs nouveaux opérateurs privés autres que la SNCF.

Une campagne destinée à durer.

La convention des TER entre la Région et la SNCF s’achève en effet à la fin de cette année.

Convention 2023

Pour la CGT Cheminot, la crainte est que la nouvelle convention de 2023 se traduise par l’ouverture à la concurrence des TER.

Un pétition a été lancée, des tracts sont régulièrement distribués.

Pour les cheminots CGT, une ouverture à la concurrence ne rendra pas les billets de train moins chers, une idée reçue, selon eux.

Au contraire, assurent-ils: « Le coût au kilomètre des trains augmente lorsqu’il y a privatisation ».

Et de prendre argument sur la région PACA, où le coût au kilomètre passerait de 15,80 € actuellement à 20 € en 2025, avec l’arrivée de la société privée Transdev qui va se voir attribuer l’axe phare de la région, le TER Marseille/Nice.

Sécurité et maintenance

La CGT met également en avant les questions de sécurité et de maintenance.

Transdev a en effet emporté le marché, en imposant des rames neuves, ainsi qu’un atelier de maintenance dédié.

En effet, si le réseau TER s’ouvre à des entreprises privées, ce n’est plus la SNCF qui opèrera la maintenance du matériel.

Au total, comme pour le Sytral à Lyon, la CGT craint des allotissement, c’est-à-dire l’action de scinder les différentes lignes TER, chacune faisant l’objet d’un marché,  comme par exemple la ligne Lyon/Saint-Etienne ou la ligne Lyon/Grenoble ; la CGT évoquant à cet égard, “une vente à la découpe”.

Reste donc à savoir ce que va décider Laurent Wauquiez dans le cadre de cette convention 2023 qui devrait donc être marquée par deux options fortes : oui ou non, la privatisation de certaines lignes TER et la lancement, désormais (presque) assuré du désormais fameux TER à la lyonnaise avec un cadencement des trains tous les quarts d’heure au départ des principales gares de la métropole lyonnaise et sa couronne, jusqu’à Saint-Etienne.

C’est à cette aune que la CGT agite déjà le drapeau rouge…