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Mis à mal par l’incendie d’une partie de ses locaux en octobre dernier, Bel Air Camp est de retour. La pépinière de start-ups a inauguré ses nouveaux bureaux mardi. Elle envisage aussi de reconstruire de nouveaux bâtiments sur les cendres de celui qui a brûlé.

En visioconférence, Bel Air Camp inaugure ses nouveaux locaux

Une mosaïque de visages sur un écran. Le concept de la conférence de presse par webcam a de quoi surprendre ! C’est pourtant par ce biais, en plein confinement lié au coronavirus, que Bel Air Camp a souhaité inaugurer ses nouveaux bureaux à Villeurbanne.

« Nous sommes un peu les premiers à fonctionner de la sorte, avec autant de monde en télétravail », en a ri Didier Caudard-Breille, président de l’incubateur de start-ups.

Le Fakto, au 44 avenue Paul Kruger à Villeurbanne, abrite des locaux du Bel Air Camp.

Après l’incendie qui a frappé son bâtiment Bel Air 1 en octobre dernier, le promoteur immobilier avoue avoir « tâtonné » pour trouver de nouveaux bâtiments. « Nous avons même envisagé de construire des algécos », a-t-il concédé.

Dès décembre dernier, pourtant, l’incubateur a trouvé la perle rare en prenant à bail 3000 m² dans le Fakto. « C’est un immeuble atypique, qui nous correspond bien », a poursuivi Didier Caudard-Breille. « Après avoir été indemnisés par les assurances on a pu démarrer les travaux qui évidemment sont aujourd’hui un peu bloqués par le virus qui circule », a-t-il ajouté.

Business d’un côté, industrie de l’autre : Bel Air Camp voit double

C’est donc désormais au 44, avenue Paul Kruger que se nichera une partie de l’activité de l’incubateur. A un arrêt de tramway tout juste des locaux qui n’ont pas été touchés par l’incendie.

Sur les 3000 m² du Fakto, plusieurs entreprises ont déjà pu emménager. L’espace du Bel Air Camp doit accueillir à terme une quarantaine de bureaux allant de 10 m² à 350 m².

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Le nouveau bâtiment du Bel Air Camp propose de grands espaces collaboratifs.

Des surfaces communes (cuisine, salle détente, salle de sieste, etc…) sur 500 m² et trois espaces événementiels sont aussi prévus. « On a fait de Bel Air Camp un double lieu », a détaillé Pauline Siché-Dalibard, directrice générale de la structure.

« Le Fakto accueille à présent l’activité business et on garde la partie Bel Air Industries sur le site d’origine », a-t-elle précisé. Bel Air Camp compte d’ailleurs développer ce dernier, appelé Bel-Air 2. Un fab lab ainsi qu’une ligne d’assemblage citadine prendront place pour attirer des entreprises.

Une vingtaine d’entreprises encore là

C’est évidemment un objectif pour Bel Air Camp : profiter de ces nouveaux bureaux pour attirer des start-ups. Avant l’incendie, la communauté comptait 55 membres. Aujourd’hui, il en reste une vingtaine, ce qui n’inquiète pas Didier Caudard-Breille. « Il y a eu une bonne gestion des départs et notre écosystème se reconstitue », a-t-il glissé.

« Nous avons deux sociétés qui sont restées sur le secteur industriel et dix-huit autres en business », a énuméré Pauline Siché-Dalibard. Parmi les fidèles, UniVR. L’entreprise de solutions de formation en réalité virtuelle s’est installée dans le Fakto.

« On s’est vite rendus compte en cherchant d’autres locaux que l’offre du Bel Air Camp est unique », a expliqué Alisson Foucault, fondatrice de la société. « Retrouver un tel bâtiment a permis de recréer un environnement motivant pour l’entreprise. Le Bel Air Camp n’est pas que pour les chefs d’entreprise. Il offre à tous les collaborateurs un cadre idéal pour se développer », a-t-elle ajouté.

Un projet pour Bel Air 1

Les projets ne manquent pas pour la suite de l’aventure. Bel Air 2 a vu ses travaux de toiture (1 million d’euros d’investissement) s’achever. La deuxième phase d’aménagement intérieur devraient démarrer à l’issue du confinement. « Tout est budgété et les entreprises missionnées », affirme Pauline Siché-Dalibard.

Outre ses nouveaux bureaux le premier étage loué dans le Fakto, le Bel Air Camp compte s’y développer. La directrice générale de la pépinière a expliqué que deux étages devaient être pris à bail pour le 31 mars. Une opération repoussée là-aussi par l’épidémie de Covid-19.

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Pauline Siché-Dalibard, directrice générale, et Didier Caudard-Breille, président de Bel Air Camp.

« On est aussi en train de réfléchir pour Bel Air 1 », a concédé Didier Caudard-Breille. Le président envisage une destruction dans les prochains mois de l’édifice calciné mais reste flou sur ce qui le remplacera. L’idée d’un projet « food » germe dans son esprit et celui de Pauline Siché-Dalibard.

Mais il faudra attendre la fin du confinement pour en voir les premiers contours…