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Emmanuelle Dubée sur les risques industriels majeurs

Mardi, le Service Départemental-Métropolitain d’Incendie de Secours (SDMIS) du Rhône accueillait la journée des « Bons Réflexes ». Au programme, des échanges, mais aussi de l’information et de la sensibilisation à destination des collectivités concernant les risques industriels majeurs. L’occasion de présenter le nouveau label Les bons réflexes, en présence de la préfète déléguée à la défense Emmanuelle Dubée. Cette dernière s’est exprimée sur l’importance de la prévention, ainsi que sur le cas Lubrizol à Rouen.

Un calendrier calqué sur les risques industriels majeurs

Le hasard du calendrier, diront certains. Planifiée depuis de nombreux mois, la journée de sensibilisation aux « bons réflexes » face aux risques industriels majeurs s’est déroulée mardi dans un contexte particulier.

Deux semaines après l’accident de l’usine Lubrizol à Rouen. Mais aussi le jour-même où une pépinière d’entreprises brûlait à Villeurbanne. Un événement qui a par ailleurs retardé la venue de la préfète déléguée à la défense et à la sécurité du rhône, Emmanuelle Dubée.

« On n’est pas sur un site qui présente un risque industriel particulier puisque ce n’est pas un site Seveso », a-t-elle d’ailleurs rassuré dès son arrivée.

Auparavant, c’est le colonel Eric Collot, du SDMIS, qui avait ouvert la journée. « Dans notre département, nous sommes particulièrement préparés », a-t-il commencé.

Le soldat du feu a aussi souhaité mettre l’accent sur la considération apportée à ces risques par le SDMIS. « Nous effectuons des exercices annuels, là où la réglementation n’en impose que tous les trois ans », a-t-il ajouté.

Il faut dire que la région est particulièrement concernée. Elle compte 99 installations classées Seveso, 5 stockages souterrains de gaz et 8 sites nucléaires. A cela s’ajoutent 4 infrastructures de transports de matières dangereuses et 6 laboratoires manipulant des micro-organismes hautement pathogènes.

Un label pour les actions de prévention

A la tribune, Jean-Luc Da Passano, invité à s’exprimer en qualité de vice-président de la Métropole chargé des risques naturels et technologiques, était doublement concerné.

Le maire d’Irigny dirige une commune touchée par le Plan de Prévention des Risques Technologiques. « Nous sommes juste derrière Feyzin dans la Métropole », a précisé Jean-Luc Da Passano.

L’élu a indiqué souhaiter « inscrire la campagne des bons réflexes dans la durée », alors que celle-ci doit s’étendre jusqu’en 2023. Il a aussi mis en avant le label Les bons réflexes. Une appellation destinée à promouvoir les actions de sensibilisation.

Un « Bus info risques » pour deux classes de CM2 ou encore des Matinales de l’Institut des risques majeurs à Grenoble. Un Escape Game sur les risques avec l’association MNLE69 à Lyon. Les initiatives ne manquent pas.

Lubrizol en toile de fond

Inévitablement, l’ombre de l’accident de l’usine Lubrizol à Rouen a plané au-dessus de cette journée. « Cela nous interpelle », a affirmé Jean-Luc Da Passano. « Il y a un sentiment de message brouillé et de confiance érodée », confie le maire dont les administrés ont été interrogatifs, selon lui.

Pour autant, Emmanuelle Dubée s’est voulue rassurante quant à la capacité du territoire à faire face à ce type d’incident. « Nous avons une expérience forte sur la gestion d’incidents de grande ampleur et de type Seveso », a-t-elle développé.

« Même si ça remonte des années, le Rhône a été confronté à ce type de phénomène. Des exercices sont organisés très régulièrement avec les services concernés. Le département serait à-même de faire face à une crise d’ampleur », a ajouté la préfète.