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La presqu’île de Lyon n’échappera pas à la politique écologiste 
Mené conjointement entre la métropole et la ville de Lyon le projet « une Presqu’île à vivre » regroupe de nombreuses opérations d’envergure. Un total de 46 millions € est prévu pour le projet de la presqu’île englobant le réaménagement de la rive droite du Rhône. Une somme importante, sachant qu’au vu du rapport primitif de 2022 la mairie prévoyait par exemple 921 k€ de budget pour la santé. Un Lyonnais sur deux fréquente la presqu’île au moins une fois par mois. Cela équivaut à environ 40 000 piétons rue de la république chaque jour.

Une presqu’île plus calme et plus verte ? c’est en tout cas ce que souhaitent la métropole et la ville de Lyon ! La métropole explique qu’il faut trouver l’équilibre entre les besoins de tous : enfants, adultes, travailleurs touristes et habitants.

Le maire de Lyon explique que la presqu’île possède plusieurs situations de conflit d’usage. Il existe des flux importants de voitures, vélos, piétons et de transports en communs. « Ce n’est pas un espace de bien-être aujourd’hui en particulier rue Grenette ».

Le maire explique que la presqu’île est un des espaces les plus sujets aux fortes chaleurs notamment la rue Grenette. « Il faut y apporter de l’ombre » le maire écologiste veut créer des espaces de fraîcheur pour faire face aux périodes de canicule. Il ambitionne pour cela de planter de nombreux arbres et de supprimer l’accès aux voitures dans cette rue. Dans cet objectif de baisse de la mobilité en voiture, il n’y a pas de report prévu pour les accès aux voitures supprimés.

L’apaisement de la presqu’île

Grégory Doucet souhaite « l’apaisement de la presqu’île ». Pour cela, le maire insiste sur une volonté d’une plus grande « marchabilité » et « cyclablilité ».

Or l’essentiel des déplacements sur cette presqu’île se font déjà à pied. Cela ne serait pas suffisant pour l’objectif de neutralité climatique prévu pour 2030.

Pour mettre en œuvre cette logique d’apaisement Bruno Bernard envisage le développement des voies piétonnes, des zones à trafic limité pour les riverains ou les commerçants, par exemple ; ou alors opérer une modification des plans de circulation.

Une phase de concertation démarre le 20 juin. Il y aura l’ouverture d’une plateforme numérique. Il sera donc possible de poser des questions et d’échanger en direct sur les différentes propositions d’aménagement.

Ainsi, selon le secteur, la concertation portera sur le périmètre la typologie ou sur les modalités de sa mise en œuvre. Concrètement, 2 scénarios privilégiés vont être discutés.

  • Le premier vise un allégement du secteur bat d’argent en dédoublant les lignes de bus et en gardant l’axe république.
  • Le second scénario enlèvera les lignes de bus fortes notamment sur la place des Terreaux. Ces lignes seraient déplacées sur les quais de Saône en supprimant totalement l’accès aux voitures.

De manière générale, sur la place Bellecour, il y aura un besoin de libérer de la place à cause des voies lyonnaises. Les Lignes c20 c40 changeraient de terminus. Il n’y aurait plus de bus sur la voie sud de la place Bellecour.

L’Idée principale de la métropole et de la ville de Lyon est d’avoir beaucoup plus d’aires piétonnes et de zones de rencontre avec une limitation à 20 km/h ce qui induit des flux automobiles extrêmement réduits.

L’ouverture de la concertation se fera le 22 juin 2022, suivie d’une réunion publique en juillet. Une poursuite de la concertation se fera à l’été 2023 pour l’aménagement de la rive. Les premières interventions sur la presqu’île sont prévues courant 2023 ou 2024.