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Bocuse d'or 2023

C’était logiquement à lui d’annoncer le vainqueur du Bocuse d’or : Jérôme Bocuse, le fils de Paul a fait jouer le suspens jusqu’au moment où devant une salle en délire, il a lâché le nom du pays vainqueur du Bocuse d’or 2023 : le Danemark qui a grimpé une nouvelle fois hier soir sur la plus haute marche du podium.

Avaient-ils eu la prescience qu’ils allaient l’emporter ? En tout cas, avec force cornes de brume, pétards, et chants entonnés à tue têtes, les supporters danois étaient de loin les plus bruyants lundi dans la gigantesque halle du Bocuse d’or, installée au cœur d’Eurexpo.

Il faut bien reconnaître que la présence au plus haut niveau de la gastronomie mondiale du Danemark n’est pas totalement une surprise.

Son représentant, le chef Brian Mark Hansen, avait été en effet le vainqueur 2022 du Bocuse d’or Europe qui préparait cette édition.

Habitué des compétitions, il explique que le bruit et les bruyants encouragements de ses compatriotes ont tendance à le doper. Il a été bien servi cette année !

Ce Bocuse d’or 2023 est en tout cas un tir groupé du Nord et de l’Est de l’Europe : sur le podium, à coté du Danemark, la Norvège, un pays aussi habitué de la statuaire bocusienne 2ème ; et la Hongrie, 3ème (*).

La Lyonnaise Naïs Pirollet, 5ème au classement général

La déception se lisait sur les visages du camp français : Naïs Pirollet, la petite prodige de l’Institut Paul Bocuse n’est pas montée sur une des marches du podium installé dans la grande enceinte du Bocuse d’or, face à des milliers de spectateurs.

Elle a eu néanmoins droit à un prix de consolation. Sachant que le concours était doté de deux menus, l’un pour les enfants et un autre pour les adultes, la championne française, Anaïs Pirollet a été la première à arpenter la scène pour la remise des prix opérée par le monsieur Loyal du Bocuse d’or, le truculent journaliste gastronomique et animateur Vincent Ferniot.

Seule femme dans la compétition et la plus jeune (25 ans), elle a en effet remporté le prix spécial pour le menu « Feed the kids », qui consistait à préparer un repas complet (entrée, plat, dessert) sur le thème de la courge pour des enfants.

Au classement général, La Lyonnaise s’est en tout cas positionnée en cinquième position du classement général, avec 1 923 points, ce qui est plus qu’honorable.

Un Sirha rappelant l’avant-Covid

Ce Bocuse d’or qui s’est révélé un grand cru clôt un Sirha qui rappelle celui des grandes années d’avant Covid, tant l’affluence dans les allées était impressionnante. Et ce, durant les cinq jours de ce qui est devenu le plus grand salon de la gastronomie au monde.

Il faudra attendre un peu pour avoir le décompte précis des entrées, mais il est probable que la barre des 150 000 visiteurs a été franchie.

La gastronomie est un puissant moteur à l’international. Et justement les stands internationaux qui représentaient près du quart de l’ensemble des exposants étaient fort nombreux.

Parmi eux, pour la première fois celui de l’Arabie Saoudite, tout en bois, sans doute le plus impressionnant de tous, a permis aux visiteurs de découvrir une gastronomie totalement méconnue des palais européens.

C’est ce renouvellement du Sirha qui sans nul doute en a accentué l’attrait, même si en parallèle, ce sont les pays du Nord de l’Europe qui ont tendance, plus que les autres, à truster le podium à qui « Monsieur Paul » a donné son nom…

(*) Le Danemark l’a emporté avec 2 076 points, suivi par la Norvège, avec le Bocuse d’argent (1 971 points), ainsi que le prix du meilleur commis. Le Bocuse de bronze revient à la Hongrie (1 955 points).