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Les remontées mécaniques de Megève jouent un rôle essentiel dans l’attractivité de la station, autant en hiver qu’en été. Pourtant, leur avenir semble aujourd’hui compromis par des différends politiques et des enjeux économiques. La situation, souvent évoquée dans l’actualité locale, reflète non seulement des querelles entre élus mais aussi l’impact direct sur le tissu professionnel et touristique. Dans cet article, nous vous proposons une plongée dans les enjeux, les tensions et les perspectives autour de ces infrastructures indispensables à la vie de Megève.

Un conflit qui freine la réouverture des remontées mécaniques

Depuis plusieurs mois, la question de la réouverture des remontées mécaniques de Megève est au centre des préoccupations. La télécabine du Mont d’Arbois, emblématique de la station, reste fermée « jusqu’à nouvel ordre » selon le site de la Société des remontées mécaniques de Megève (SRMM). La raison ? un différend politique majeur entre deux communes voisines, Megève et Saint-Gervais, qui se disputent la gestion et l’exploitation du domaine skiable.

Ce conflit dépasse largement le cadre d’une simple querelle administrative. Il impacte directement l’économie locale et la vie quotidienne des professionnels du secteur touristique. La fermeture de cette remontée mécanique prive la station d’un atout essentiel, notamment lors des périodes de forte affluence hivernale ou estivale. La tension est palpable, et les enjeux financiers ne cessent d’augmenter.

Les acteurs en présence : une bataille d’influence et de gestion

Le cœur du problème réside dans la désignation de l’exploitant du domaine des Crètes, qui couvre notamment le Mont d’Arbois et la Princesse. Deux visions s’affrontent : celle de la mairie de Megève, qui soutient la candidature de la Société des remontées mécaniques de Megève (SRMM), et celle de Saint-Gervais, qui défend le projet de la société STBMA. La rivalité est d’autant plus aiguë que cette gestion concerne plusieurs communes, ce qui complexifie la prise de décision.

Les tensions ont atteint un point critique en mars dernier, avec des accusations mutuelles. Le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait reproché à sa collègue de Megève, Catherine Jullien-Brèches, de privilégier la SRMM au détriment de la candidature saint-gervolaine. La situation s’enlise dans une politique de positionnements fermes, où chaque camp joue la montre en espérant faire plier l’autre.

Une mobilisation locale pour faire bouger les lignes

Face à l’immobilisme, les professionnels du secteur ne sont pas restés spectateurs. Environ une centaine d’acteurs locaux ont décidé de se rassembler pour créer une nouvelle dynamique. La création de l’association Vivre Mont d’Arbois illustre cette volonté de défendre l’intérêt commun. Son objectif ? « Agir pour l’ouverture et la continuité du domaine » tout en favorisant le dialogue entre toutes les parties.

Cette structure, déclarée apolitique, rassemble aussi bien des Mégevans que des Saint-Gervolains. Elle incarne une volonté de préserver l’économie locale et les activités de montagne, essentielles à la survie du secteur touristique. La mobilisation témoigne également d’un sentiment d’urgence, alors que la saison d’hiver approche à grands pas. La question n’est plus seulement politique, mais aussi économique et sociale.

Les enjeux économiques et touristiques : un impact direct

Les remontées mécaniques de Megève ne sont pas seulement des infrastructures techniques. Elles constituent le pilier de l’économie locale, qui dépend largement du ski, de la saisonnalité et de l’attractivité touristique. Leur fermeture prolongée pourrait entraîner des pertes financières importantes pour les hôteliers, restaurateurs et commerçants.

De plus, la saison hivernale étant stratégique pour la viabilité économique de Megève, toute incertitude quant à la réouverture des remontées mécaniques peut mettre en péril la saison touristique. La station doit rapidement trouver une solution pour assurer la continuité de ses activités, au risque de voir ses visiteurs choisir d’autres destinations plus stables.

Une course contre la montre pour l’hiver prochain

Les autorités et les acteurs locaux ont compris que le temps joue contre eux. La saison d’hiver, moment clé pour Megève, doit voir revenir les skieurs et touristes dans un contexte apaisé. La priorité est désormais de trouver un accord permettant la réouverture des les remontées mécaniques de Megève dans les délais, afin de préserver l’attractivité et la compétitivité de la station.

Les négociations, souvent tendues, doivent aboutir rapidement pour éviter une crise plus profonde. La mise en place d’un dialogue constructif entre les différentes parties semble être la seule voie possible pour sortir de cette impasse. La station doit aussi anticiper les enjeux liés à la gestion de ses infrastructures pour éviter que de tels conflits ne se reproduisent à l’avenir.

Une situation qui interpelle au-delà de Megève

Ce conflit local illustre une problématique plus large : la gestion des stations de montagne face à la mondialisation et à la compétition accrue. La nécessité de préserver le patrimoine, tout en assurant une gestion efficace et équitable, est un défi que de nombreuses stations doivent relever. La situation à Megève pourrait servir de modèle pour réfléchir à la gouvernance des domaines skiables, en privilégiant la concertation et la transparence.

Les enjeux ne se limitent pas à la vallée, mais concernent toute la région, voire la France entière, où le tourisme de montagne doit s’adapter à un environnement en mutation. La réouverture des les remontées mécaniques de Megève pourrait ainsi devenir un symbole d’une nouvelle approche, plus collaborative et durable, dans la gestion des stations de ski.

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